Amorcé dès la fin de l’année 2008, le retournement du marché des services IT s’est amplifié au cours du premier semestre. Il transparaît dans les comptes de presque toutes les sociétés cotées.

 

Annoncé depuis près d’un an par les conjoncturistes, le reflux du marché des services informatiques a commencé à se concrétiser au cours du premier semestre 2009 et plus particulièrement au cours du deuxième trimestre. En témoigne les chiffres d’affaires que les sociétés cotées du secteur viennent de publier pour la période. La plupart, qu’elles soient grosses ou moyennes, constatent un recul de leur facturations.

En moyenne la décroissance organique est comprise entre -2 et -5% (chiffres France). Ainsi Capgemini fait -4,6%; Atos -1,9% ; Logica -2% ; Business & Decision -4% ; Osiatis -4,1% ; SQLI -4,3% ; Infotel -3,3%… Quelques rares font mieux et arrivent même à se préserver un reliquat de croissance, comme Neurones (+5,6%) ou Bull (+1,5%). Mais les autres font encore moins bien, comme Devoteam (-8%), CS (-10,6%), Team Partners (-15% – chiffre non définitif), Valtech (-24%) ou Sodifrance (-6,9%).

Des comptes qui dérapent au deuxième trimestre


Le retournement s’est amplifié à partir du deuxième trimestre. Ainsi Groupe Open, qui affiche un recul dans la moyenne pour le semestre à -2,9%, a-t-elle encaissé une chute de ses facturations de 6,5% sur le seul deuxième trimestre. Même scénario pour Micropole-Univers qui recule de 2,4% sur le semestre mais dérape de 7,4% au cours de la seconde période ou pour Sodifrance (-6,9% au S1 pour 9,4% au T2). Certes, avec deux jours facturables en moins par rapport à l’année dernière (60 contre 62), la période n’était pas favorable.

Certaines parviennent toutefois à amortir le choc grâce à l’international ou à leur croissance externe. C’est le cas de Capgemini dont le chiffre global est stable, de Logica (+6%), de Business & Decision (+3,3%) ou de Groupe Open (+61,3%).

Et bien sûr, comme cela se vérifie à chaque période de récession, les sociétés plus orientées sur les activités d’infogérance résistent mieux que celles qui sont plutôt positionnées sur la régie et le conseil. Ainsi Atos-Origin voit son activité de conseil s’effondrer de 22% et l’intégration de système reculer de 9,3%, tandis que l’infogérance progresse de 5,4%.