Une rentabilité opérationnelle encore peu affectée


Si dans la plupart des cas les profitabilités ne seront connues que dans les prochaines semaines, dans l’ensemble, les sociétés cotées parviennent à maintenir leur rentabilité opérationnelle ou à limiter son érosion. « Incontestablement, les SSII françaises ont mieux anticipé cette crise que la précédente en prenant des mesures pour limiter leurs coûts (gel des embauche, ruptures conventionnelles préventives, arrêt de contrats non rentables, offshore…) afin d’éviter de recourir à des licenciements massifs », analyse Elisabeth De Maulde, présidente du cabinet d’études Pierre Audoin Consultants.

Pour autant, cette dernière voit des motifs d’inquiétudes dans la situation actuelle, notamment concernant l’évolution des prix. « Même si certains projets sont retardés ou rognés, nous constatons que les volumes restent soutenus. La décroissance du premier semestre s’explique donc avant tout par un nouveau coup de vis sur les prix. Certes, les SSII s’adaptent en réduisant leurs coûts unitaires mais du coup elles n’investissent plus sur la compétence et la formation. C’est d’autant plus dommageable pour l’avenir que les clients attendent encore beaucoup d’elles en termes d’innovation », conclut-elle.

Un nouvel épisode de consolidation semble inévitable


Un avenir qui ne semble pas vouloir se déboucher dans l’immédiat, comme le reconnaissent elles-mêmes les intéressées dans leur communication financière. Ainsi Capgemini prévoit un second semestre stable sur l’infogérance mais un recul compris entre 4 et 6% de ses autres activités. Atos évoque un chiffre d’affaires en légère décroissance. Groupe Open ne voit pas d’amélioration notable au deuxième semestre.

Dans ce contexte, l’hypothèse d’une nouvelle consolidation du secteur apparaît de plus en plus probable. C’est en tout cas la conviction de Yoann Hébert, pdg de Netapsys, une petite SSII de cinquante personnes, qui en relève déjà les signes avant-coureurs. « De plus en plus d’acteurs orientés régie répondre à des appels d’offres sur des projets au forfait sans avoir la légitimité ni les compétences pour le faire », constate-t-il. Et il assure avoir déjà reçu des propositions de certains confrères à la recherche d’acquéreurs.

 

 

CA S1 en M€

Croissance organique France

Capgemini

4376

-4,6%

Atos-Origin

2589

1,9%

Logica

2159,8 (1876 M£)

-2%

Bull

558,6

+1,5%

Groupe Open

153,6

-2,9%

Business & Decision

118,9

-4%

Osiatis

117,4

-4,1%

Devoteam

113,5

-8%

CS

108,4

-10,6%

Neurones

107,7

+5,6%

SQLI

76,8

-4,3%

Team Partners

55,76 (estimation)

-15%

Micropole-Univers

46,7

-2,4%

Infotel

42,9

-3,3%

Valtech

40,6

-24%

Sodifrance

31,9

-5,1%

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