Sopra, GFI et Econocom viennent d’annoncer des résultats semestriels en hausse, voire flamboyants comme c’est le cas pour Econocom. À l’exception de ce dernier, ces sociétés font profil bas pour la suite.

 

Les résultats semestriels de quelques grosses pointures du secteur des sociétés de services viennent de tomber. Et ils sont plutôt bons.

 

Sopra annonce un chiffre d’affaires de 529,7 millions d’euros, en croissance organique de 11,4%. Le résultat opérationnel d’activité atteint 42,9 millions d’euros,soit une marge de 8,1 %, en amélioration de 25 %. La France fait encore mieux avec un CA de 39,2 millions d’euros, soit une marge de 9,0%.

Quant au résultat net part du groupe, il est de 36,3 millions d’euros, ce qui signifie une marge de 6,9% et une belle progression de 83,3%.

Au 30 juin 2011, l’effectif du groupe était de 12 280 personnes, soit 630 personnes de plus qu’au 31 décembre 2010.

Prudent, Pierre Pasquier ne prend pas d’engagement ferme pour ce qui concerne les objectifs de croissance 2011, l’environnement économique actuel ne le permettant pas. Il espère toutefois que les objectifs, à savoir une croissance organique et une légère amélioration de la marge opérationnelle d’activité, seront tenus.

Rappelons que Sopra s’est séparé le 15 juin de sa filiale Axway, ce qui dans la bouche de son PDG devrait permettre à la société de se concentrer sur sa stratégie. Une stratégie qui consiste notamment à conforter « sa position de leader sur tous ses marchés ».

 

GFI : le bénéfice bondit de 226%

De son côté, GFI a généré pour la période un chiffre d’affaires de 342,7 millions d’euros, en modeste progression de 1,7%. Plus significative est la marge opérationnelle qui bondit de 64% à 14,9 millions d’euros. Le résultat net part du groupe fait encore mieux et réalise un saut de 226% à 8,4 millions d’euros.

Notons qu’en France, la croissance du CA (250 millions d’euros) s’élève à 6,1%, dont 4,1% proviennent d’Ares.

Le groupe maintient, pour 2011, ses objectifs de croissance organique et d’amélioration de sa marge

opérationnelle, cela « bien que la situation économique actuelle incite à une grande prudence ».

GFI affirme également être attentifs aux opportunités de croissance externe.

 

Econocom : le CA double

On attendait avec curiosité les résultats d’Econocom. Et on n’est pas déçu par la performance (due, il est vrai, à l’intégration d’ECS). Le chiffre d’affaires fait plus que doubler et passe de 361 à 764 millions d’euros.

L’activité Managed Services (16% du chiffre d’affaires consolidé, en hausse de 72%) profite notamment de cette intégration, de même que l’activité IT Financial Services (68% des facturations, en hausse de 181%). Enfin, Products & Solutions (16% des ventes, en croissance de 16%) progresse grâce notamment à un contrat pluriannuel avec les institutions européennes.

Le résultat opérationnel courant bénéficie également des synergies issues de l’acquisition d’ECS, et passe de 10,7 millions à 18,6 millions d’euros.Quant au résultat net, part du groupe, il s’établit à 2,7 millions d’euros. Ce chiffre intègre 10 millions d’euros de coûts non récurrents (dont la moitié de coûts exceptionnels liés à l’intégration d’ECS).

Plus optimiste que Sopra et GFI, Econocom table sur ce que la société appelle un début d’année prometteur, pour confirmer fermement ses prévisions, à savoir un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros et un résultat opérationnel courant de 56 millions d’euros.

La priorité du second semestre sera de poursuivre l’intégration d’ECS afin d’atteindre l’objectif de 15 millions d’euros de synergies opérationnelles dès cette année et 25 millions d’euros à partir de 2012.