L’Apec note une relative stabilité des salaires à l’embauche en 2008, comparé à 2007. Toutefois les demandeurs d’emplois, les spécialistes systèmes et réseaux et, surtout, les femmes sont perdants.

 

Quelques jours après avoir communiqué ses statistiques concernant l’emploi des informaticiens, l’Apec nous livre les résultats d’une enquête concernant le salaires de ces mêmes informaticiens embauchés en 2008 dans les SSII. Sans surprise, avec un salaire moyen de 35.000 euros contre 34.500 euros en 2007 (et 33.500 euros en 2007), c’est la stabilité qui l’emporte. Encore que…

Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. C’est notamment le cas des femmes. Ces dernières – qui représentent 16% des recrutements – sont les plus pénalisées puisqu’elles ont en moyenne droit à 31.000 euros, contre 36.000 euros pour un homme. Tout aussi mal logés sont les cadres expérimentés avec 5 à 10 années d’expérience, lesquels ont vu leurs salaires à l’embauche chuter de 40.000 à 39.000 euros. Le gain pour les employeurs est appréciable dans la mesure ou ces spécialistes représentent 35% des recrutements.

Des jeunes diplômés qu’on s’arrache… à vil prix

Les jeunes diplômés – que les SSII s’arrachent pour des raisons évidentes d’économie et qui pèsent 31% des nouveaux effectifs – voient quant à eux leur salaire plafonner à 28.000 euros, soit exactement le même montant qu’un an auparavant. Heureusement, leur valeur augmente rapidement puisqu’après quelques mois, ils ont droit à 35.000 euros. A condition toutefois qu’ils ne se retrouvent pas au chômage, car un cadre informaticien sans emploi touchera en moyenne 6.000 euros de moins qu’un candidat en poste.

Dernière catégorie mal aimée : les spécialistes systèmes, données et réseaux qui doivent aujourd’hui se contenter de 36.000 euros en moyenne, soit 2.000 euros de moins qu’en 2007, tandis que les informaticiens de gestion font le chemin inverse et voient leur salaire progresser de 33.000 à 35.000 euros. Autres grands bénéficiaires : les cadres revendiquant plus de 10 années d’expérience qui ont droit à 50.000 euros.


Plus d’augmentations que de statu quo


L’agence s’est également intéressée aux informaticiens en poste, toutes branches confondues cette fois. Il en ressort que 52% d’entre eux ont vu leurs salaire augmenter tandis que 44% conservaient un niveau de rémunération identique. Quant aux 4% restants, ils se plaignent d’une baisse de la partie variable affichée sur leur bulletin de paie.