Nous publions ici dans son intégralité le message que nous a fait parvenir le patron d’un gros revendeur francilien pour partager son point de vue sur les relations controversées entre l’UGAP et les revendeurs informatiques.


« Je rebondis sur votre article concernant SCC (La forte présence de SCC dans l’activité IT de l’UGAP attise les jalousies).


1/ SCC SA et Computacenter sont les principaux responsables de la déliquescence du marché des revendeurs : en 10 ans ils ont accumulé 100 M€ de pertes pour un CA cumulé de 13,7 milliards d’euros (voir tableau ci-joint – source Société.com). C’est le prix à payer pour essayer de confisquer les marchés publics et privés avec une politique de destruction des marges. Concernant SCC on parle de 9 Mds € de CA cumulé en 11 ans pour un résultat négatif de 12 M€ en cumulé.


2/ les techniques de SCC et Computacenter sur les marchés publics dont l’Ugap sont simples : répondre à marge minime (1 ou 2%) voire négative puis torde le bras aux constructeurs/éditeurs pour obtenir de meilleurs prix une fois le marché gagné. Ces mêmes constructeurs/éditeurs nous découragent de répondre si le tandem infernal est de la partie. Avec le temps (les marchés portent sur 3, 4 ou 5 ans), les engagements de prix deviennent caduques (les références changent) et les titulaires recouvrent un peu de liberté pour fixer les prix.

Par exemple pour le dernier appel d’offre de l’UGAP sur les serveurs Unix Oracle et IBM, il fallait remplir un classeur Excel de dizaines de configurations « sélectées » donc donner des centaines de références pour constituer ces serveurs.

Les serveurs ont été choisis en fonction des matériels existant en 2014 pour une réponse en octobre 2014, une notification mi 2015, et les premières commandes au second semestre 2015.

Il est certain que dès 2016, toutes les config auront changé : soit les processeurs, ou les mémoires ou les disques ou les cartes internes ou tout simplement le serveur lui-même.

Il est alors possible d’améliorer ses marges puisque les matériels proposés sont différents de ceux de l’acte d’engagement.


3/ L’Ugap, que nous avons rencontré, est prisonnier de ses propres règles : le classement se fait sur le prix, la représentation sur le territoire et la technique. SCC et Computacenter sont idéalement placés sur les deux premiers critères et n’ont pas de faiblesse du côté technique : les marchés leurs reviennent donc naturellement. Nous avons renoncé à concourir. »