Après avoir longtemps limité sa visibilité, Oopaya a décidé de s’exposer plus. Une nouvelle orientation qui va de pair avec l’essor de son offre de Cloud privé IOON.

Depuis sa création en 2008, Oopaya déployait beaucoup d’énergie pour rester invisible. « Afin ne pas être tué trop vite par les concurrents », concède Frédéric Druguet, son directeur commercial. Une époque révolue : désormais la société se sent assez forte pour affronter la lumière. Elle a eu le temps de se constituer une base clients solide, une assise financière et quelques expertises clés : infrastructures critiques HP, sauvegarde (notamment autour des solutions DataProtector et Veeam Back-up), solutions de stockage Hitachi Data Systems, et supervision d’applications (avec Riverbed et Koaly)…

« Des niches ayant vocation à maximiser la marge », relativise Frédéric Druguet. Oui mais voilà, ces expertises accumulées dans les infrastructures et la haute disponibilité se sont avérées être autant de briques précieuses pour le lancement d’une offre Cloud. Baptisée IOON (pour Infrastructures Oopaya on Need), celle-ci se veut modeste et aux antipodes des standards des grands Cloud publics. Chez Oopaya, point de machines virtuelles générées à la volée mais des infrastructures privées fournies dans le cadre d’une démarche projet, tarifées au mois, et assorties de niveaux de services sur-mesure.

Conçue dès le printemps 2012 (et hébergée par le spécialiste de l’infogérance SAP Oxya), IOON a eu le temps d’être éprouvé jusqu’à l’été 2013, lorsque ses deux promoteurs, Jean-Pierre Genet, président d’Oopaya, et Frédéric Druguet, ont pris la décision d’en faire l’offre de référence de la société et de la marketer comme tel. Désormais commercialisée par l’ensemble de l’équipe commerciale, elle fait l’objet d’événements clients organisés dans ses locaux de Boulogne-Billancourt (92). « On va axer la croissance de la société dessus car c’est tout simplement la demande du marché », commente Frédéric Druguet.

D’où le nouveau credo de la société, qui entend désormais soigner sa notoriété et sa visibilité. Mais en conservant ses valeurs fondatrices : qualité de service, disponibilité des équipes, expertise (tous les collaborateurs, jusqu’au président, sont certifiés), engagement (les SLA sont assortis de pénalités bien réelles)… Pas question, notamment, de brusquer la croissance. Celle-ci devrait rester constante autour de 30% par an. « Au-delà, on prend le risque de dégrader le service », estime Frédéric Druguet. Oopaya devrait ainsi achever son exercice 2013 sur un chiffre d’affaires de près de 5,5 M€ pour un résultat net de l’ordre de 200.000 € en croissance de 20%.