La reprise du secteur des jeux vidéo et la vigueur de celui de l’automobile a permis à Nvidia d’enregistrer des résultats meilleurs que prévus au deuxième trimestre indique Reuters. Le premier a rapporté au spécialiste californien des processus 1,31 milliard de dollars, un chiffre en baisse de 27% mais en accélération par rapport au premier trimestre (et supérieur aux attentes des analystes), le second a vu ses revenus augmenter de 30% pour atteindre 209 millions de dollars au cours du trimestre clos le 28 juillet. Wall Street tablait sur 175 millions de dollars. Inférieur au consensus de 671 millions de dollars, le chiffre d’affaires généré par l’activité Centres de données a baissé de 14% à 655 millions de dollars.

Le chiffre d’affaires global s’est établi à 2,58 milliards de dollars, en baisse de 17% sur un an mais en croissance de 16% par rapport au trimestre précédent. Il est supérieur aux 2,55 milliards de dollars attendus par les analystes.

Le bénéfice net a diminué de 50% pour atteindre 552 millions de dollars, ou 90 cents par action. Hors éléments exceptionnels, il s’établit à 1,24 dollar alors que Wall Street tablait sur 1,15 dollar.

« Notre activité est pour l’essentiel normalisée », a commenté Colette Kress, directrice générale des finances, qui prévoit une amélioration des marges bénéficiaires grâce aux ventes de puces de jeu haut de gamme.

Ces résultats sont obtenus dans un contexte de ralentissement du secteur, le cabinet d’études Gartner prévoyant une baisse de 9,6% du chiffre d’affaires mondial des semi-conducteurs en 2019. Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, qui se traduisent notamment les droits par une majoration des droits de douane sur certains produits, exercent des pressions sur les fabricants de puces.

Pour le troisième trimestre, Nvidia s’attend à un chiffre d’affaires de 2,9 milliards de dollars, à 2% près, à peu près conforme aux 2,97 milliards de dollars attendus par les analystes.

« La dynamique de l’informatique accélérée de Nvidia continue de s’accroître alors que l’industrie s’efforce de franchir une nouvelle frontière en matière d’intelligence artificielle, d’IA conversationnelle et de systèmes autonomes tels que des véhicules autonomes et des robots de livraison », affirme dans un communiqué Jensen Huang, fondateur et CEO de la société.

La firme de Santa Clara a par ailleurs fait savoir qu’elle reprendrait les rachats d’actions après avoir finalisé l’acquisition du fabricant de produits de réseau Mellanox.