Malgré la mise en place d’un « contrat social » après la vague de suicides qui avait affecté l’opérateur historique, un salarié de France Télécom s’est tiré une balle dans la tête le 8 mars dernier à son domicile de Schiltigheim près de Strasbourg. Dans une lettre laissée à ses proches ce technicien de 58 ans évoque un climat de suspicion, de défiance dans l’entreprise.

Selon l’AFP, il dénonce notamment la mise en place d’un système de gestion automatique de son activité (Optim), l’absence de recrutement de jeunes techniciens et l’installation prochaine d’un système de géolocalisation des personnels itinérants.

La CGT a appelé à un rassemblement des salariés ce jeudi à Strasbourg ainsi qu’à une journée de grève en Alsace.

L’opérateur, qui a mis en place une cellule d’aide psychologique, a confirmé le suicide et a exprimé sa tristesse tout en insistant sur le fait que le drame avait eu lieu en dehors du lieu de travail.

Le gendarmerie a ouvert une enquête. Lors d’une réunion extraordinaire, le CHSCT a décidé lui aussi d’enquêter pour élucider les circonstances du suicide.