L’intégrateur réseaux et télécoms a enregistré une légère baisse de ses facturations en 2009 due essentiellement à la forte chute du marché voix. Toutefois le redressement est tangible sur les premiers mois de 2010.

 

Nextiraone a pris sa part dans la baisse drastique des équipements voix qui a marqué l’année 2009. Mais la société a plutôt mieux résisté que le reste du marché grâce notamment à ses activités réseaux et applications. Telle a été en résumé la thèse développée ce jour par son pdg, Foucault de la Rochère, à l’occasion de la présentation de ses résultats.

Le chiffre d’affaires global France s’est ainsi établi à 325 M€ en recul de 4% pour l’exercice clos fin décembre. Une érosion qui s’explique donc par le recul de 12% de ses facturations d’équipements voix (qui pèsent près de 50% du total) sur un marché que la société estime en recul de 20%. « Les clients n’ont pas hésité à retarder leurs projets de renouvellement, surtout dans les PME où les investissements se posent moins en termes cycliques que dans les grands comptes », a commenté le PDG au cours d’un entretien téléphonique accordé à Channelnews.

Ses activités réseaux ont en revanche progressé de près de 3% et ses ventes d’applicatifs de 5%. « Contrairement aux solutions voix, les réseaux nécessitent toujours plus d’investissements pour en maintenir la disponibilité et en optimiser la bande passante ». Les services, qui représentent 30% de l’activité, sont restés stables sous l’effet des renégociations tarifaires demandées par les clients.

Foucault de la Rochère a toutefois quelques motifs de satisfaction. Il note ainsi que l’alliance avec SFR Business Team signée fin 2007 afin d’offrir une approche globale opérateur/intégrateur concurrentielle de celle d’Orange Business Service a continué de bien fonctionner. Il souligne par ailleurs le bon développement du marché du « Wan sur mesure », qui consiste à accompagner les clients dans la « réinternalisation » de leur réseau étendu. Un marché qui compterait beaucoup d’appels d’offres en cours et sur lequel il répond notamment avec Juniper.

Il cite également le boom du marché de la vidéo-conférence et des applications collaboratives, notamment avec Tandberg, le succès de ses offres ENR (Ecoles Numériques Rurales) en partenariat avec Smart, Dell et Sonicwall (plus de 250 affaires signées en 2009) et la signature de marchés dans le secteur de la santé avec les terminaux multimédia de Lincor et plus récemment de MaSanté. Enfin, il ne manque pas de relever la croissance de 20% enregistrée à l’international. Une activité qui bénéficie de la recentralisation à l’œuvre dans les grands comptes internationaux et qui pèse désormais 15% des facturations de la filiale française.

Pour l’exercice en cours, le pdg anticipe une croissance de l’ordre de 3% tout en soulignant que la visibilité reste faible mais que le premier trimestre a été en croissance et que les perspectives sont très bonnes sur le deuxième trimestre. Il mise pour cela sur trois axes de développement prioritaires : les communications unifiées, l’international et les datacenters.

Le premier axe recouvre toutes les déclinaisons autour de la vidéoconférence, les centres d’appels virtuels, la messagerie unifiée, les outils collaboratifs… Des marchés auxquels l’intégrateur répond essentiellement avec les offres de Cisco/Tandberg, Alcatel, Microsoft… Quant aux datacenters, c’est une activité émergente pour l’intégrateur. Déjà opérationnel sur la partie réseaux, il s’emploie à monter en puissance sur la partie serveurs, virtualisation et stockage avec comme partenaires de référence Cisco et ses alliés VMware et EMC.