Les marques Maxdata et Belinea sont rachetées par Quanmax (Quanta) et Brunen IT. Le SAV n’est plus assuré. Les effectifs de la filiale française font l’objet d’une procédure de licenciement.

 

C’est finalement deux sociétés, Quanmax et Brunen IT, qui se partageront les dépouilles de Maxdata, en redressement judiciaire depuis juin dernier. Malgré des tergiversations, le premier rachète la marque Maxdata tandis que le second, un assembleur allemand, s’arroge la marque Belinea. Quanmax, déjà propriétaire des marques Gericom et Chiligreen, plutôt à vocation grand public, compte poursuivre la commercialisation de PC et de serveurs Maxdata auprès des marchés professionnels en s’appuyant sur le réseau de revendeurs de la marque.

Mais Quanmax limitera dans un premier temps ses opérations à l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. Seuls une soixantaine d’emplois devraient être préservés sur les quelque quatre cents (hors filiales étrangères) que comptait le constructeur. Quant à Brunen IT il ne reprend aucun salarié et se contentera d’utiliser la marque pour commercialiser en direct des portables mais aussi des écrans TFT et des PC de bureau. L’ensemble des filiales étrangères ainsi que le site de production vont être fermés. Le sort de la filiale services, SLP Solutions, reste en suspens.

Les salariés français devraient tous être licenciés

Les vingt-huit salariés de la filiale française, tous encore en poste, devraient progressivement quitter l’entreprise au cours des prochaines semaines. Certains caressent toujours l’espoir d’être repris par Quanmax dans le cadre d’une réactivation de son réseau de distribution français depuis l’Allemagne. Mais, s’il paraît probable que Quanmax cherche à étendre ses opérations à toute l’Europe dabs un second temps, il doit d’abord digérer son acquisition et relancer ses ventes dans les pays germanophones, ce qui risque de prendre au minimum plusieurs mois.

D’ici là, les revendeurs français de Maxdata auront pris leurs habitudes avec d’autres fournisseurs et n’auront probablement ni l’envie ni intérêt à reprendre une relation commerciale avec leur ancien partenaire. D’autant que, comme la plupart des fournisseurs taïwanais, Quanmax pourrait bien s’appuyer sur des grossistes pour animer son réseau de distribution, ce qui réduirait encore son attractivité vis-à-vis de partenaires pour qui la relation directe avait toujours été un critère déterminant de leur choix de ce fournisseur.

Les revendeurs plantés sur le SAV

Le seul argument qui pourrait les inciter à reprendre un jour leur relation avec la marque, serait que son repreneur s’engage à prendre en charge le SAV qui n’est désormais plus assuré. « Maxdata a évoqué l’idée de nous indemniser par avance de la prise en charge des coûts de réparation qui lui incombe en opérant une déduction forfaitaire sur le reliquat des sommes que nous lui devons encore, témoigne un revendeur Maxdata qui avait la délégation de maintenance. Mais nous ne lui devons encore pas tous de l’argent et cela ne règle le problème des portables et des écrans que nous ne savons réparer ».