À court de liquidités, le constructeur allemand a été contraint de se placer en redressement judiciaire. Il espère néanmoins redémarrer le business sous le contrôle de l’administrateur judiciaire.
La chute des prix a encore fait une victime. En cessation de paiements, le constructeur allemand Maxdata vient d’annoncer qu’il s’était placé sous l’équivalent allemand de la procédure de redressement judiciaire. Une procédure qui concerne la maison mère ainsi que la plupart de ses filiales, valable pour une période de trois mois. La gestion de la société va être confiée à un administrateur judiciaire. Les livraisons, interrompues depuis le 25 juin, devraient ainsi pouvoir reprendre au plus tard lundi 30.
Le constructeur a essuyé des déficits significatifs sur ses trois derniers exercices, cumulant plus de 100 millions d’euros de pertes. Dans le même temps, le CA est tombé de 657,4 M€ à 468,8 M€ en 2007. Du coup, le groupe cherchait un repreneur. « Mais le prix demandé était semble-t-il peu attractif, analyse un observateur. Le redressement judiciaire va avoir pour effet de réduire les prétentions des actionnaires Maxdata fait partie du groupe Metro) et de débarraser la société de sa dette ». Toujours selon cet observateur, le constructeur ne manque pas d’atouts : « La marque Belinea – sous laquelle le constructeur commercialise ses moniteurs, ndlr – bénéficie d’une forte notoriété et Maxdata est reconnu pour la qualité de ses produits. »
Cette annonce intervient alors que le groupe venait d’annoncer le basculement, par mesure d’économie, de la gestion de ses revendeurs à des grossistes. En France, Tech Data vient ainsi d’hériter de six cents des sept cents revendeurs que Maxdata servait jusqu’à présent en direct. Conséquence immédiate, trois personnes ont été contraintes de quitter l’effectif commercial de Maxdata France.
Cette mesure a bien entendu été très fraîchement accueillie par nombre de partenaires, ceux-ci mettant en avant le fait que c’était justement la proximité avec leur fournisseur qui les avait conduits à privilégier la marque. Si certains se sont sentis trahis à cette occasion, le risque est grand désormais qu’ils se retrouvent orphelins.