HP aurait d’ores et déjà écarté Francis Meston de son poste de président d’EDS France. Les modalités d’intégration entre les deux sociétés restent secrètes mais plusieurs entités sont en cours de cession ou de fermeture.

 

Selon nos informations, Francis Meston, PDG de EDS France depuis 2002, aurait été remercié mardi 26 août par son nouvel actionnaire, HP. Il serait remplacé par Eric Leveugle, directeur des activités services de HP France depuis un an. Une information que HP refuse pour l’instant de confirmer. « Nous avons indiqué que nous communiquerions sur la nouvelle organisation d’EDS et d’éventuelles suppressions d’emploi à la mi septembre, indique-t-on à la direction de la communication de HP. Mais, pour l’instant, rien n’est fait. Il y a des procédures à respecter, notamment convoquer le comité d’entreprise pour une information préalable ».

 

 

De fait, si rien n’est encore officiel, le plan d’intégration serait déjà prêt et n’attendrait plus qu’un feu vert officiel pour être appliqué. C’était en tout cas ce que laissait entendre une vidéo de Mark Hurd, le PDG de HP, diffusée la semaine dernière aux 2000 salariés d’EDS France. Mais rien n’a filtré le contenu de ce plan et les syndicats confirment qu’à ce jour, ils n’ont pas encore reçu de convocation. Certes, il paraît acquis qu’EDS restera, au moins temporairement, une structure indépendante. Laquelle devrait donc être renforcée des 800 personnes que compte la division Services de HP France.

 

 

Néanmoins, le périmètre définitif a de fortes chances d’évoluer. Aujourd’hui, moins de la moitié de l’effectif de EDS France relève de la gestion d’infrastructures (postes de travail, réseaux, serveurs, systèmes…) qui semble être au cœur de la stratégie HP en matière de services. Si les activités applicatifs et assistance technique de EDS concentrées dans l’Ouest et en Ile-de-France, semblent assurées d’être épargnées (car rentables), d’autres activités seront vraisemblablement cédées ou arrêtées.

 

 

Ainsi, la branche conseil en management (une quarantaine de personnes concernées) et l’activité AS/400 (une quarantaine de personnes basées à Tours) sont d’ores et déjà en cours de cession, le CE ayant eu officiellement à se prononcer sur ces procédures. Et près de soixante-dix personnes dépendant des sites de Freyming-Merlebach (57), Lingolsheim (67) ou Villeneuve d’Ascq (59) sont toujours sous le coup d’un plan social. Un plan social du reste attaqué par le Comité d’entreprise pour « périmètre non conforme » et « consultation non loyale ».