Une étude récente montre que le vote de la loi Hadopi n’a pas modifié fondamentalement les habitudes des pirates informatiques. Elle pourrait même porter préjudice aux marché des contenus numériques.

Le Marsouin (Môle Armoricain de Recherche sur la Société de l’Information et les Usages d’INternet), l’université Rennes 2 et Telecom Bretagne se sont penchés sur les comportements des Internautes après le vote, le 15 septembre dernier, de la loi Hadopi.

Le moins que l’on puisse dire est que cette dernière n’a pas l’effet dissuasif escompté. En effet, à peine 15% des internautes qui utilisaient les réseaux peer-to-peer avant cette date ont définitivement cessé de le faire depuis.

Qui plus est, parmi ces ex-téléchargeurs, seulement un tiers a renoncé à toute forme de piratage numérique, les autres s’étant tournés vers des pratiques alternatives échappant à la loi comme le streaming illégal (allostreaming,…) ou le téléchargement sur des sites d’hébergements de fichiers (megaupload, rapidshare,…).

Plus fort encore, le nombre de « pirates numériques » a légèrement augmenté depuis le vote de la loi.

Enfin – et ce n’est pas le moindre des paradoxes – les « pirates numériques » se révèlent être, dans la moitié des cas, également des acheteurs de contenu (musique ou vidéo) en ligne. Couper leur connexion Internet pourrait même potentiellement réduire la taille du marché des contenus culturels numériques de 27%.

Bien sûr, cette enquête a été réalisée en Bretagne. Il n’est pas sûr toutefois que son résultat ait été différent si elle avait été étendue à la totalité de l’Hexagone.

Toujours à propos de la loi Hadopi, on vient d’apprendre que TF1 a été sanctionnée par le CSA pour avoir montré les rangs de l’Assemblée Nationale pleins à craquer lors du vote de la loi. Ce qui était loin d’être le cas. La chaîne devra sous 8 jours diffuser à l’antenne un communiqué rectificatif.