Le droit du travail est ainsi fait en France que les entreprises en sont encore à licencier quand elles devraient déjà réembaucher. C’est ce qui se prépare chez HP France, où le triple PSE annoncé dès la fin 2008 (sur les entités EDS, HPF et HP CCF) arrive à son terme au moment même où les ventes repartent.  A tel point que certains managers se demandent comment ils vont bien pouvoir s’organiser pour répondre à la demande.

C’est le cas de ceux de la  division PSG (PC), dont le carnet de commandes est d’ores et déjà revenu à un étiage supérieur à celui d’avant crise, révèle une source syndicale. Or c’est justement ces jours-ci qu’une première vague de 113 personnes doit quitter HPF, l’entité dont dépend la division PSG. Et 28 personnes sont encore susceptibles d’être désignées pour complaire à l’objectif de 141 suppressions de postes prévues par la direction. Des désignations qui, si elles ont lieu, risquent de désorganiser un peu plus la filiale commerciale de HP et ce alors que 130 volontaires se sont vu refuser leur départ.

Cette difficulté à trouver la bonne adéquation entre volontaires et postes supprimés se vérifie du reste dans les autres entités du groupe. Ainsi, au sein de HPCCF, il y a eu 323 volontaires pour 301 postes supprimés et 53 salariés restent à ce jour sans poste. Et chez HP ES (ex-EDS), 379 volontaires se sont manifestés pour 227 postes supprimés.