Alors que les salariés français du constructeur ont déjà reçu leurs lettres de notification, le plan de restructuration traîne en longueur, certains postes ne trouvant pas preneurs.

 

Qui va finalement déployer en France la stratégie Dynamic Infrastructures annoncée au début du printemps par Fujitsu Technology Solutions (FTS) ? Car, alors que la restructuration mise en oeuvre en parallèle en est à sa dernière ligne droite (les lettres de notification ont été envoyées), le constructeur semble avoir du mal à stabiliser sa nouvelle équipe. En effet, il y aurait au final plus de partants que ne l’avait escompté la direction.

 

Pour rappel, la restructuration prévoyait théoriquement 112 suppressions d’emplois pour un effectif d’un peu plus de 150 personnes en France. Mais en pratique, seulement 69 personnes doivent normalement partir. Dans son plan initial, la direction a en effet un peu « forcé » sur les suppressions de postes, quitte à compenser en récréant des postes. Une pratique courante qui permet de contourner les critères d’ordre par le biais des reclassements.

 

Contre toute attente, donc, certains postes recréés ne trouvent pas preneurs. Notamment dans les services commerciaux et à l’avant-vente. « Des personnes pressenties pour ces postes et ayant des compétences clés pour la stratégie que souhaite mettre en place l’entreprise, ont décliné les offres de reclassement qu’on leur avait faites, témoigne un salarié. Si bien que pour les retenir, la direction est obligée de faire des concessions salariales. »

 

Des tractations en cours

 

À ces négociations de dernière minute s’ajoute un grand flou sur le management, certains postes clés n’étant toujours pas attribués. Là encore, des tractations seraient en cours pour inciter certains à laisser leur place. Quant à l’actuel directeur général, Olivier Spreafico, nommé au début février, il est donné partant (promu à l’Europe). Interrogée, la direction n’a pas été en mesure de nous fournir l’organigramme de la société, ni même de nous préciser le nombre postes par services, notamment au niveau des forces commerciales en relation avec les revendeurs. Mais elle annonce que tout sera finalisé la semaine prochaine.

 

Didier Halbique, patron de la division volumes de FTS, nous assure toutefois que la priorité reste de garder une forte proximité avec le réseau de distribution et qu’à ce titre il est prévu de maintenir une présence commerciale en régions (au moins six personnes). « Il y aura très peu de changements d’interlocuteurs et la continuité sera assurée », déclare-t-il. Une capilarité dont il aura certainement bien besoin, l’objectif étant de réaliser cette année au moins autant de chiffre d’affaires sur les postes de travail dans les canaux professionnels que sur l’exercice précédent… Avec un effectif global quasiment divisé par deux.