Le francilien Computerland s’ajoute à la liste des revendeurs victimes des restrictions d’encours et de la frilosité des banques. La société dispose pourtant d’un fonds de commerce de qualité et d’une activité profitable.


Malgré une exploitation positive, le francilien Computerland va devoir mettre la clé sous la porte à la fin du mois faute de trésorerie suffisante pour faire tourner son activité. Une trentaine d’emplois sont menacés. Créée en 1984, la société était en tractations depuis des mois pour faire rentrer un investisseur. Rendu frileux par la conjoncture et les déboires du Surcouf/Infolution, celui-ci s’est retiré fin mars sans injecter l’argent frais dont la société avait besoin pour se relancer.

Fragilisée par plusieurs exercices déficitaires (en 2006, 2007 et 2009), la société avait réussi à se maintenir à flots pendant la crise grâce aux compléments d’assurance crédit publics (CAP et CAP+) mis en place par l’Etat. Mais lorsque le dispositif a été dissous fin 2010, Computerland s’est brusquement retrouvé privé des deux tiers de ses encours, déplore son pdg Paul-Louis Cordier, qui avait pris la succession de Patrick Dohin en 2010.

La société était malgré tout parvenue à maintenir sa profitabilité en accélérant son repositionnement sur les services et en réduisant la voilure. Mais fin 2011, ses banques ont décidé de remettre en question leurs lignes de crédit rendant l’augmentation de capital prévue indispensable à sa survie. Celle-ci ayant été abandonnée, Computerland s’apprête donc à disparaître après 28 années d’existence, le tribunal de commerce ayant prononcé la liquidation immédiate, faute d’avoir l’assurance que la société peut continuer de fonctionner sans creuser son passif.

Mais avant Paul-Louis Cordier espère toutefois conclure avec un repreneur pour sauver les emplois. « Computerland dispose d’un fonds de commerce de qualité avec notamment un beau portefeuille clients et une activité profitable », plaide-t-il. La société a réalisé 7,5 M€ de chiffre d’affaires en 2011 (8,5 M€ en 2010), dont un tiers en services.

Aux lecteurs : une malencontreuse confusion nous a conduit à écrire Microland à la place de Computerland à plusieurs reprises dans cet article. Mille excuses pour cette erreur [MàJ 17/04/2012 11h26].