A nouveau dans le rouge, Sony compte sur l’arrivée à la tête de la société du redresseur de la division PlayStation pour retrouver le chemin de la prospérité. Un chemin qui s’annonce douloureux.

 

C’est une lourde tâche qui attend le nouveau président de Sony, Kaz Hirai, qui prendra le relais de Sir Alex Stringer le 1er avril prochain, ce dernier devenant alors président du conseil d’administration. Le géant nippon devrait en effet annoncer un quatrième exercice consécutif dans le rouge, avec un trou avoisinant les 220 milliards de yens (2,19 milliards d’euros). Le troisième trimestre, qui s’est achevé le 31 décembre, donne la mesure de l’ampleur des dégâts. Le chiffre d’affaires a atteint sur la période 1.822,9 milliards de yens (18,2 milliards d’euros), contre 2.206,2 milliards de yens (22,13 milliards d’euros), un an plus tôt, soit une chute de 17,4%. Il en ressort une perte de 91,7 milliards de yens (914 millions d’euros), alors que le troisième trimestre 2010 s’était soldé par un gain de 137,5 milliards de yens (1,37 milliard d’euros).

Pour Sir Alex, les choses sont claires : les pertes sont le résultat des catastrophes qui ont affecté le Japon et la Thaïlande, désastres auxquels il faut ajouter la crise économique européenne, l’envolée du yen et le piratage du réseau PlayStation. Le rachat de de la participation de son allié suédois dans Sony-Ericsson et les coûts de restructuration ont également affecté les comptes de la société. Sans cela, a affirmé le PDG, il contemplerait des bénéfices.

Son successeur, qui s’est fait remarquer en redressant la division jeux (PlayStation), semble y voir d’autres causes. C’est du moins ce qui ressort de ses propos. Il a ainsi annoncé des décisions douloureuses et évoqué le manque de collaboration entre les différentes divisions, dont les résultats seront analysés. Il devrait en résulter des abandons de produits et, dans certains cas, un appel à la sous-traitance.

Kaz Hirai a toutefois évacué l’idée de se séparer de la production de télévision, un activité pourtant déficitaire depuis 8 ans. Le fabricant pourrait cependant se concentrer sur les appareils à forte valeur ajoutée.