Malgré un léger mieux, l’activité peine encore à redémarrer chez Steria, notamment en France. La SSII a engagé des négociations avec les partenaires sociaux afin d’accroître sa profitabilité dans l’Hexagone.

Steria vient de publier des chiffres décevants pour son troisième trimestre. Au cours de la période, la SSII a en effet réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 412,3 millions d’euros, en retrait de 2,6% à périmètre et taux de change constant.

L’Allemagne (60,4 millions d’euros de CA) et la zone Autre Europe (56,5 millions d’euros de CA) ont été quasiment stables alors que le Royaume-Uni et la France ont été en recul de respectivement 3,9% avec 160,5 millions d’euros de revenus et 2,8% avec 135 millions d’euros de revenus. 

La tendance s’est légèrement améliorée dans les secteurs Finance (-6,1% au troisième trimestre contre -9% sur les 6 premiers mois) et Utilities/Télécommunications/Transport (+5,8% au troisième trimestre contre -0,1% sur les 6 premiers mois) mais s’est dégradée dans le Secteur Public (-5% au troisième trimestre contre -0,6% sur les 6 premiers mois) principalement au Royaume-Uni et en France. 

Le ratio de prise de commandes sur chiffre d’affaires dans les activités cycliques était de 0,97 au 30 septembre 2013 contre 0,98 un an plus tôt. 

Comme on le voit, Steria n’échappe pas à l’atonie quasi généralisée du secteur de ce côté-ci de l’Atlantique, plus particulièrement dans l’Hexagone. On note toutefois un léger mieux par rapport aux trimestres précédents. 

Ainsi, sur neuf mois, avec 1,375 milliard d’euros, la baisse atteint 6,4%. Avec 413,7 millions d’euros, soit un peu moins de 32% du chiffre d’affaires global, la France occupe la seconde place des marchés de la SSII. C’est toutefois celui qui enregistre le plus fort recul (-4,7%), ce qui pourrait se traduire par des suppressions de postes. La société annonce en effet, sans plus de précisions, qu’elle a engagé des discussions avec les partenaires sociaux  » dans le cadre d’un projet visant à améliorer la compétitivité et dont l’ambition est d’accroître la profitabilité opérationnelle d’environ 20 millions d’euros d’ici 2015 « . 

Le Royaume-Uni dégage de son côté 504,5 millions d’euros, soit une baisse de 3,7%.

En revanche, l’Allemagne (179,2 millions d’euros) et la zone Autre Europe (188,7 millions d’euros) progressent de respectivement 2,1 et 2,7%.

Le groupe anticipe un chiffre d’affaires relativement stable pour le trimestre en cours par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente. Il se dit par ailleurs confiant, compte tenu des affaires en cours de négociation, dans sa capacité à enregistrer des prises de commandes importantes au cours de la période et donc à réaliser un chiffre d’affaires en croissance organique sensible en 2014.