Restructuration douloureuse chez CSC UK si l’on en croit The Register. Selon nos confrères, qui ont eu sous les yeux un document d’Unite The Union, le principal syndicat du Royaume-Uni, la société de services a alourdi son plan de licenciement de 1.101 noms supplémentaires, portant le total des emplois supprimés à 2.355 personnes. « Les raisons invoquées pour ces coupes sont les performances financières et la structure de CSC », écrit à ses membres le syndicat. Ces 2.355 personnes représentent 22% de l’effectif de la filiale.

Selon le syndicat, CSC est devenu « tailleur de coûts perpétuel » depuis l’arrivée de Mike Lawrie, à la tête du groupe en 2012. Le mouvement s’est semble-t-il accentué afin de rendre l’entreprise plus svelte avant son mariage avec la branche service d’HPE. « NewCo qui résultera de la fusion de CSC avec HPE ES naît dans la douleur, avec des suppressions en masse chez CSC », poursuit la lettre du syndicat.

Parmi les personnes remerciées figurent le directeur général de CSC UK, Craig Wilson, et le directeur financier, Giovanni Loria, priés de quitter l’entreprise immédiatement. C’est ce qui ressort d’un document interne signé de Mike Lawrie que nos confrères ont consulté. « Ces changements interviennent après les importantes sous-performances constatées dans la filiale. Elles nous offriront l’opportunité de mieux positionner la filiale avant notre fusion avec HPE ES », indique le CEO du groupe. L’intérim sera assuré par des cadres locaux. Précisons que Craig Wilson est à l’origine du plan de restructuration de l’entreprise. Un plan que la direction américaine n’a sans doute pas trouvé assez sévère.

Ces remous ne font que renforcer la mauvaise réputation de CSC en matière de dialogue social. Une mauvaise réputation qui inquiète les salariés français d’HPE qui vont rejoindre NewCo. Et ce d’autant plus que la direction générale de la région Europe du Sud de la nouvelle entité sera, comme nous l’écrivions, probablement assurée par l’actuel président de CSC France, Pierre Bruno.