Les départs transactionnels semblent se multiplier chez Bull. L’année dernière, les coûts engendrés par ces départs ont ainsi augmenté de 65%, passant de 7,3 millions d’euros à 12,0 millions d’euros. Il faut sans doute y voir le prélude

de la mise en application du plan One Bull rendu public le mois dernier par le PDG du groupe français, Philippe Vannier. Ce plan d’économie – qui en principe ne devrait pas se traduire par des licenciements – prévoit notamment un allègement des structures de management. Gageons que l’on verra bientôt des ex-responsables de Bull essaimer dans d’autres entreprises du secteur IT.

One Bull prévoit également le regroupement des segments d’activité, la mise en place d’une organisation commerciale unique, la réduction du nombre d’unités opérationnelles et le regroupement géographique autour de 5 grands clusters régionaux au lieu des 50 filiales actuelles. Sans oublier le recentrage sur certaines activités clés comme le cloud, le calcul haute performance et la sécurité. La renégociation du temps de travail est également à l’ordre du jour. Toutes ces mesures devraient, selon les dirigeants de Bull, permettre de doubler la marge opérationnelle, qui passerait ainsi de 3,5% à 7%, et mieux résister à un environnement tendu qui pèse sur certaines activités comme le démontrent les résultats annuels.

Si le chiffre d’affaires de 1,26 milliard d’euros est globalement stable (-0,8%) à taux de change constants (-1,8% à taux de change courants), le bénéfice d’exploitation est quant à lui en baisse de 14% à 44,8 millions d’euros, soit 3,5% du chiffre d’affaires. Le bénéfice net est de son côté quasiment divisé par trois et passe de 28,6 millions d’euros en 2012 à 10,9 millions d’euros.

Le chiffre d’affaires de l’activité Innovative Products & Computing Solutions s’établit à 820,0 millions d’euros, en baisse de 1,9%. La croissance des activités de services opérés dans le cadre de l’offre « le cloud by Bull » et d’infogérance compensent en grande partie la baisse du chiffre d’affaires enregistrée sur les projets, produits et maintenance, pour les infrastructures IT. Le chiffre d’affaires dans le HPC, soit 172,1 millions d’euros, affiche lui aussi une légère baisse. Toutefois la nouvelle gamme de serveurs ‘bullion’ affiche une croissance supérieure à 70%.

L’activité Business Integration Solutions est en contraction de 4,6% à 311,7 millions d’euros.
En revanche, l’activité Security Solutions affiche un chiffre d’affaires en hausse de 5,9% à 130,o millions d’euros, tiré notamment par les projets de cybersécurité, de protection des systèmes d’information et des données.