Profitant de la présentation des résultats à la presse, Martin Bouygues a abordé le sujet Huawei. Bouygues Telecom, tout comme SFR, a fait appel à l’équipementier chinois pour son réseau 4G. Un refus de l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) – qui doit se prononcer ce mois-ci sur la participation ou non d’Huawei au déploiement de la 5G en France – nécessiterait le remplacement d’une partie des équipements actuels. D’où un coût et des délais supérieurs de nature à distendre la concurrence.

Expliquant qu’il était là pour respecter les règles, le dirigeant a ajouté qu’en tant que président du groupe Bouygues il devait veiller à ce qu’il n’y ait pas d’impact négatif dû à des décisions qui n’étaient pas de son ressort, et s’assurer son entreprise ne soit pas confrontée à des désavantages concurrentiels. En marge de la conférence de presse, il a expliqué que tous les opérateurs français avaient du matériel Huawei dans leurs installations fixes, rapporte Les Echos. « Il y a aussi du Huawei dans les futures voitures PSA, ainsi que chez Ericsson et Nokia, beaucoup… Le truc s’arrête où ? », s’est-il interrogé.

Comme l’a indiqué le directeur général adjoint Didier Casa, Bouygues examinera toutes les options, y compris une action en justice, pour préserver ses droits.

Même s’il est empêché de participer au déploiement de la 5G dans l’Hexagone, Huawei assure qu’il a conclut 91 accords dont 47 en Europe pour de tels déploiements. Parmi les pays européens qui ont donné leur feu vert pour une participation de l’équipementier chinois aux infrastructures 5G on peut citer le Royaume-Uni (qui exclut cependant les équipements cœur de réseau) et l’Allemagne.