Editeur français de l’outil de création de tableaux de bord éponyme, Biboard entend accélérer la diffusion de sa technologie en supprimant les coûts d’acquisition et en se contentant frais de maintenance réduits au minimum.
Soucieux d’accélérer l’adoption de sa technologie de création de tableaux de bord et de gagner en notoriété, l’éditeur grenoblois vient de décider de ne plus facturer de licence pour l’utilisation de ses produits. À la manière des éditeurs open source, ses ventes de maintenance seront désormais son unique source de revenus. Il faut compter 13 € HT par mois et par utilisateur pour une centaine d’utilisateurs sur trente-six mois (et 5 € HT pour 1.000 utilisateurs).
Peu connue, la société peut toutefois faire valoir ses sept années d’existence, les 500.0000 utilisateurs de sa solution et son réseau d’une trentaine de partenaires. Parmi ceux-ci, on trouve les principaux intégrateurs du marché : Micropole, Altran, Bull, Genicorp, CGI/Logica, Viveris, Sopra, Orange Business Services, Run[in]Box… La société revendique environ 150 personnes certifiées sur son offre.
Depuis peu, Biboard s’oriente résolument vers l’OEM, en offrant aux éditeurs d’embarquer à peu de frais (900 € par mois pour 100 clients jusqu’à 10.000 utilisateurs) son offre dans la leur. Parmi ses premiers et principaux partenaires OEM : Atos Worldgrid pour sa solution de gestion intelligente de réseau électrique Smart grid suite. Autre signature toute fraîche : Ideha. L’OEM ne représente actuellement que 20% des revenus (non divulgués) de la société mais devrait rapidement devenir majoritaire.
Au-delà de son prix attractif (à la possession et au déploiement), Biboard c’est aussi « un produit de qualité et désormais mature techniquement », souligne Thierry Thepaut, président-fondateur de l’éditeur. Intuitif (ce sont les utilisateurs qui créent leurs tableaux), Web, collaboratif, il est éditable (on peut modifier, ajouter, supprimer des enregistrements directement depuis les tableaux de bord) et intégrable dans d’autres documents, formats, portails, applications… Il peut interagir avec plusieurs sources de données et respecte la sécurité des SI des clients (via le support de plusieurs modes d’authentification combinables : compatible SSO, https, Active Directory, LDAP, par jeton…). Biboard se veut également temps réel et In Memory (pour un chargement instantané des tableaux)…
Biboard prévoit de doubler son effectif cette année en passant d’une quinzaine de collaborateurs fin 2012 à trente d’ici à la fin de l’année. La société recrute essentiellement des profils d’ingénieurs avant-vente et de consultants pour accompagner ses partenaires dans l’industrialisation de son produit. À noter qu’un Biboard Apps est en préparation à destination des plus petits partenaires.
L’année 2013 devrait aussi être celle de l’ouverture de son capital. La société cherche un partenaire industriel (un grand éditeur) ou un fonds de capital développement capable de lui apporter les quelques millions d’euros qui lui permettront de s’imposer d’abord au plan national puis à partir à la conquête de l’international.