Biboard est en avance sur ses objectifs… de 2013. En raison d’une levée de fonds plus longue que prévu, l’éditeur de français de solutions de restitution de données a en effet dû interrompre sa croissance pendant deux ans. Mais en avril dernier, les fonds tant attendus (2M€) sont finalement arrivés et l’entreprise a pu reprendre son développement, réalisant en 2015 son objectif de 2013. Redescendu à moins de dix personnes, l’effectif est ainsi reparti à la hausse et atteint désormais 25 personnes. Quant au chiffre d’affaires, il a doublé durant l’exercice 2015 (à environ 2 M€ selon nos estimations). L’entreprise vise un nouveau doublement de ses facturations cette année.

Ragaillardi par ces embauches et ce regain d’activité, Biboard en a profité pour finaliser le programme partenaires ébauché en 2013. Lancé officiellement le 1er janvier, celui-ci compte d’ores et déjà sept partenaires sous contrat, parmi lesquels : Business & Décision, Opéra Conseil, ASI, Idéha, Bipp Consulting et, le dernier en date, OJC Conseil. Assez classiquement, Biboard distingue trois niveaux de partenariats (bronze, argent et or) fondés sur le volume d’affaires annuel généré (moins de 350 K€ de CA annuel, 350 K€ à 700 K€ et plus de 700 K€) et reliés à des bénéfices spécifiques (remises, marges arrières, accès aux différents modes de licence…).

La formalisation de son programme partenaires est surtout l’occasion pour l’éditeur d’affirmer son positionnement désormais 100% indirect. « Tout projet détecté est orienté vers un partenaire », assure Thomas Charrié, directeur de la communication de Biboard. Ce sont également les partenaires qui sont en charge de la commercialisation de la maintenance. Plusieurs options sont à leur disposition. Soit ils revendent la maintenance de l’éditeur, soit ils la prennent partiellement à leur compte (niveau 1), soit ils l’assument entièrement (moyennant la souscription d’une réassurance auprès de l’éditeur pour les niveau 2 et 3).

Profitant de la parenthèse de sa levée de fonds, la société a également fait évoluer son modèle de licence. Après s’être porté en 2013 sur un modèle purement locatif de type SaaS, l’éditeur a finalement décidé de réintroduire la possibilité d’acquérir des licences perpétuelles. « Pour des questions de confidentialité des données, les clients français sont encore réticents l’idée d’adopter des produits SaaS pour leurs projets de BI », explique Guillaume Leroy, vice-président en charge des ventes et du marketing. Une réticence qui s’explique également par les difficultés persistantes qu’il y a à « requêter de grosses bases de données structurées via le réseau étendu ».

Deux formules de licences perpétuelles sont proposées : l’une au nombre d’utilisateurs et l’autre, illimitée, à l’entité juridique. La première est positionnée à partir de 360 € par utilisateur et l’autre est fournie pour 275.000 €. C’est cette dernière formule qui est aujourd’hui la plus demandée par le marché, précise Guillaume Leroy, vice-président en charge des ventes et du marketing. C’est notamment celle qu’a choisie la caisse régionale d’une grande banque française qui est actuellement en cours de déploiement de sa solution de restitution de données auprès de ses 3.000 collaborateurs.