Si l’on en croit les déclarations d’un juriste du constructeur, HP envisage d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de la filiale britannique du cabinet Deloitte concernant le rôle joué par cette dernière dans l’évaluation d’Autonomy.
En publiant ses résultats de 2012, HP avait accusé l’éditeur britannique d’être en partie responsable de ses pertes abyssales enregistrées cette année-là. Autonomy, acquis pour plus de 11,1 milliards de dollars, aurait falsifié son bilan, ce que n’aurait pas révélé Deloitte.
Un audit des comptes de l’éditeur a depuis lors confirmé certaines malversations. Il en ressort notamment que le chiffre d’affaires réel de la division Autonomy Systems (une division majeure de l’entreprise) était inférieur de 54% aux 175,6 millions de livres déclaré par la société. De même, le bénéfice annoncé de 107,5 millions de livres se limitait en fait à 19,6 millions de livres.
HP a par ailleurs confirmé vouloir engager des poursuites pour fraude à l’encontre de l’ancien CEO d’Autonomy, Mike Lynch.
Dans une interview accordée en novembre 2012 au Wall Street Journal, ce dernier avait mis en cause le cabinet Deloitte, qui a suivi les comptes de la société pendant 10 ans, et KPMG Barclays qui a analysé les bilans d’Autonomy pendant un an conjointement avec les financiers d’HP.