Créé en 2020 par d’anciens cadres de Scala, l’intégrateur marseillais NeoEdge vient de franchir un cap symbolique en dépassant les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sur son dernier exercice clos au 30 septembre 2025, l’entreprise, qui compte désormais 46 collaborateurs répartis sur trois implantations – Marseille, Amiens et Lyon, affiche un revenu de 10,3 M€, en progression d’environ 24 % par rapport à l’exercice précédent, malgré un contexte de marché peu porteur pour l’IT.
Après avoir été un « gros faiseur » d’hyperconvergence autour de Dell VxRail jusqu’en 2024, NeoEdge a accompagné cette année le retour des clients vers des architectures serveur-stockage plus classiques, jugées plus prévisibles budgétairement par les clients dans un contexte de hausse des coûts de licences VMware.
Cette reprise des projets d’infrastructures sur site a donné un coup de fouet à l’activité négoce, première contributrice au chiffre d’affaires avec 43 % des facturations, qui a progressé de 25 % sur l’année. Les services d’intégration (21 % du CA), en augmentation d’environ 20 %, en ont évidemment profité, ainsi que les services managés, qui ont progressé dans les mêmes proportions, portés par la montée en puissance des contrats de maintien en condition opérationnelle et d’infogérance.
En parallèle, l’intégrateur a enregistré une forte traction sur les projets Microsoft 365, avec de belles affaires sur la partie SharePoint, la classification de données, la modernisation du poste de travail, l’orchestration (Intune Autopilot) et l’antivirus (Defender). Un dynamisme qui s’est traduit par un quasi-doublement des revenus liés aux licences Microsoft sur un an, et qui a tiré l’activité Cloud (16 % du CA) vers le haut.
L’exercice écoulé a également été marqué par le renouvellement de sa labellisation EcoVadis Platinum, qui consacre le travail de fonds entrepris dès la création de la société début 2020 autour du reconditionnement et du recyclage des équipements, de la mesure énergétique ou de la politique RH. Au-delà de la conformité, la RSE est devenue un véritable facteur de succès pour l’entreprise, en lui permettant d’attirer de nouveaux talents et de se distinguer dans les appels d’offres, de plus en plus exigeants sur ces critères.
Pour 2026, NeoEdge entend mettre l’accent sur la cybersécurité et l’automatisation. Il prévoit notamment de généraliser l’approche « secure by design » (implémentation des solutions de sécurité au cœur des architectures) et les stratégies de reprise d’activité. Il vient également d’entamer le processus de certification ISO 27001 de ses services managés pour une conformité effective visée en juin 2027.
En matière d’automatisation, il s’agit d’accélérer l’automatisation de ses opérations internes – c’est déjà le cas de ses process d’intégration de nouvelles recrues – et de celles de ses clients, notamment via des agents IA et des outils d’automatisation des flux (n8n).
L’intégrateur ambitionne de dépasser les 13 M€ sur l’exercice en cours, soit à nouveau une croissance de l’ordre de 25 %. L’entreprise prévoit notamment de capitaliser sur les recrutements commerciaux récents (trois en 2025 et deux prévus débuts 2026) pour conquérir de nouveaux clients dans sa diagonale Amiens-Lyon-Marseille. Car, au vu du contexte économique, NeoEdge anticipe une baisse des budgets IT de ses clients, ce qui limitera la croissance de sa base installée.
Photo : l’équipe NeoEdge réunie en kick-off le premier week-end de décembre dans un grand gîte du Nord de la France pour faire le bilan du dernier exercice.