Voilà des propos qui feront plaisir aux syndicats. Et aux opérateurs mobiles déstabilisés par l’irruption de Free sur le marché. Dans une interview accordée à Challenges, Arnaud Montebourg fustige l’Arcep

« qui fait des choix politiques à la place du politique ». « L’Arcep s’intéresse exclusivement à la concurrence sans limite. Or, que je sache, le secteur des télécommunications n’est pas mondialisé. Il utilise en outre le domaine public hertzien ! Comment donc avons-nous trouvé le génie de mener la concurrence du marché à un tel point qu’il s’autodétruit ? », s’interroge le ministre du redressement productif qui affirme vouloir remettre de l’ordre dans les télécoms. Et prendre ses responsabilités en ce qui concerne le rôle du gendarme du secteur. « Pour le gouvernement, la concurrence doit trouver sa limite dans la préservation de l’emploi », a-t-il insisté.

A l’issue du conseil des ministres de mercredi, le ministre avait déjà  fait part de son souhait de relocaliser en France les centres d’appels des opérateurs. Le nearshore et l’offshore étant selon lui « une arme de destruction massive de l’emploi ». Orange serait sur le principe favorable à une telle mesure

Le ministre a également évoqué la naissance d’un « EADS des télécoms ». Un bon moyen de renouer le dialogue franco-allemand ?