BFD vient de porter plainte contre la banque BNP Paribas qu’elle accuse d’avoir débauché un de ses collaborateurs. Cette petite SSII, filiale du groupe Aebis, travaillait au développement pour la première banque française d’EasyDoc une solution de travail collaboratif basé sur Sharepoint. Un contrat qui rapportait à BFD 900.000 euros, soit environ 20% du chiffre d’affaires de la société.

Alors que la version 2 de la solution était en préparation, BNP Paribas a décidé de se passer des services de la SSII. Rien de bien original dans cette séparation, même si, comme l’affirme le patron de BFD et président d’Aebis (37 personnes), Philippe Michelin, la négociation d’un nouveau contrat était en bonne voie. Sauf que ce dernier a découvert qu’un de ses ingénieurs particulièrement impliqué dans le projet le quittait pour rejoindre la banque; et ce malgré la signature d’une clause de non-débauchage.

Le raisonnement qui a poussé Philippe Michelin à porte l’affaire devant les tribunaux est clair : la banque a recruté le spécialiste afin de se passer des services de sa société.

Une hypothèse d’autant plus douloureuse que la perte du contrat a obligé le patron à se séparer de trois salariés.

C’est désormais au tribunal de grande instance de se prononcer. Ce dernier a fait saisir le matériel informatique de la DSI de BNP Paribas à Montreuil afin de vérifier si des mails échangés entre l’ingénieur et la banque ne s’y trouvent pas.