Placé en redressement judiciaire depuis le 29 février, Surcouf  a vu sa période d’observation prolongée jusqu’au 28 février 2013 par le tribunal de Lille, qui examinera les offres de reprise le 10 octobre.

Ce délai a été demandé par le PDG de l’enseigne, Hugues Mulliez, qui espère trouver d’ici-là un associé. Reste à le convaincre de la pertinence du modèle économique qui consiste à proposer les articles en boutique à des prix équivalents à ceux du Web.

« Depuis trois ans, nous sommes en chantier. Les magasins sont neufs ou rénovés, le système informatique fonctionne. Nous avons un vrai projet innovant, une belle voiture, prête à démarrer. Il faut que nous y mettions de l’essence », a expliqué Hugues Mulliez à nos confrères de la Voix du Nord.

Encore faut-il que la marge dégagée permette à l’entreprise d’être viable. En avril, lors de la première audience du tribunal de commerce, le juge avait estimé sur la base du dossier préparé par l’administrateur judiciaire que le projet nécessitait une marge brute d’au moins 18%.

Or la marge moyenne du marché se situe à environ 12%, certains commerçants en ligne s’en tirant avec un taux de 9%.

« Pour espérer redresser l’enseigne, il faudrait commencer par se séparer de la moitié de l’effectif et surtout abandonner les emplacements actuels des magasins dont les loyers sont beaucoup trop onéreux », nous expliquait par ailleurs le mois dernier un repreneur potentiel qui avait jeté l’éponge après avoir analysé le dossier.

Il est donc probable que l’enseigne, qui emploie encore 470 personnes, demandera de nouveaux sacrifices à ses salariés. Elle devra également trouver de quoi financer ses activités au moins jusqu‘au mois d’octobre.