Le spécialiste du SAV Cordon Electronics va mettre la main sur la dernière usine française de Sony dans l’Hexagone. Ce groupe familial basé à Dinan dans les Côtes d’Armor, qui emploie 1.500 salariés (dont

1.250 en France) pour un chiffre d’affaires de 129 millions d’euros (2012) a en effet créé avec le fabricant japonais une joint-venture qui reprendra l’activité de l’usine Sony de Ribeauvillé en Alsace.

Le site, qui a accumulé 10 millions d’euros de pertes annuelles depuis plusieurs années, était en vente depuis 2010.

Baptisée Sony Alsace TEC France, la nouvelle société sera opérationnelle le 1er septembre prochain. Le montant de l’investissement réalisé par Cordon n’a pas été précisé.

« L’acquisition d’une participation à hauteur de 49 % dans cette structure n’a qu’un seul objectif : devenir son actionnaire unique en 2014, et intégrer le site dans notre stratégie de développement », a toutefois fait savoir à nos confrères d’Ouest France le PDG du groupe breton, Serge Cordon.

Ce dernier espère un retour à l’équilibre d’ici 3 à 4 ans. Sony s’est engagé à poursuivre ses approvisionnements auprès de la nouvelle société et à lui assurer son carnet de commandes actuel au moins pendant quatre ans.

Cette opération se traduira malheureusement par la suppression de jusqu’à 168 emplois, notamment dans les activités d’ingénierie et les fonctions support, sur un effectif de 516 personnes.

Après une grève qui avait paralysé le site pendant trois jours, les syndicats avaient obtenu une prime de cession de 2.000 euros plus 225 euros par année d’ancienneté pour les personnes conservées.

L’usine de Ribeauvillé (Haut-Rhin) a été la première usine ouverte par le géant japonais de l’électronique dans l’Hexagone. C’était en 1986. C’est donc aussi la dernière à fermer.