Le constructeur coréen vient d’annoncer son arrivée en juillet sur le marché français de l’impression jet d’encre, avec le secret espoir de conquérir une position comparable à celle qu’il occupe déjà sur le segment du laser.


Samsung va tenter de se faire une place sur le marché français de l’impression jet d’encre. C’est ce que vient d’annoncer le constructeur coréen qui prépare activement le lancement de trois produits pour le mois prochain. Des produits positionnés entre 89 et 149 € TTC, intégrant des moteurs d’origine Kodak, qui seront commercialisés essentiellement via le retail. Les consommables associés sont également le produit d’un accord OEM avec Kodak.

L’arrivée d’un nouvel acteur a de quoi surprendre à l’heure où ce marché affiche un rythme de baisse annuelle des volumes de l’ordre de 10% et plus encore en valeur. La marque estime néanmoins avoir une carte à jouer compte tenu de ses positions fortes déjà acquises sur les autres segments de l’électronique grand public tels que les mobiles, la télévision, les PC, l’affichage ou l’impression laser. Samsung revendique ainsi la place de numéro un français du marché de l’électronique grand public depuis fin 2010, rappelle Gilles Abry, directeur de l’activité impression de Samsung France.

Sa réussite est incontestable sur le marché de l’impression laser A4, où GfK le crédite de 42% de parts de marché en volumes (35% en valeur) dans les canaux retail sur les douze derniers mois. Parti du bas du marché, le constructeur est parvenu à s’imposer progressivement sur les segments à plus forte valeur ajoutée jusqu’à conquérir la place de numéro deux français du laser A4 (en volumes, tous segments confondus) début 2011 (source IDC). Une place qu’il occupe toujours.

Une stratégie que Samsung souhaiterait de reproduire dans le jet d’encre. Pour l’instant limitée à trois références (un MFP, un MFP wifi et un MFP fax wifi), la gamme devrait s’étoffer à partir de 2013. Toutefois, en tant que client OEM de Kodak, Samsung ne maîtrise ni les brevets ni la chaîne de production, ce qui lui laisse moins de marges de manœuvres, notamment en termes de prix, et pourrait même s’avérer problématique en cas de disparition subite de Kodak – qui est actuellement dans une procédure équivalent au redressement judiciaire.

Pour l’heure, Samsung va faire en sorte de s’appuyer sur sa forte présence en rayons pour pousser la distribution numérique de cette nouvelle offre et grapiller ainsi ses premiers points de parts de marché.