Après une année difficile, dont un semestre dans le rouge, le site marchand renoue avec la profitabilité. Sur la base d’un modèle d’affaires misant plus encore sur l’activité de galerie et sur la publicité.
Sorti de la période à vide de 2009, avec un second semestre de l’exercice fiscal 2009-2010 (clos le 31 mars) un peu meilleur que le précédent, aboutissant à un chiffre d’affaires annuel en progression de 10% et un résultat net positif mais en fort recul (0,4 million d’euros contre 2,1 millions un an plus tôt), Rueducommerce affiche un résultat de premier trimestre 2010-2011 mitigé. Un trimestre qui tend cependant à conforter son credo en l’apport crucial de l’activité de galerie développée avec quelques 500 partenaires marchands.
Le chiffre d’affaires consolidé du trimestre d’avril à juin 2010 se monte à 65,2 millions d’euros, en recul de 4,4% sur la même période de l’exercice précédent. Un recul expliqué notamment par la direction du site marchand par sa volonté de «privilégier la marge aux volumes peu rentables». La contraction du marché high-tech (informatique, téléphonie, etc), évaluée à moins 9% sur le précédent exercice, et la rudesse de la compétition sur ce marché y sont -de nouveau- pour beaucoup. D’autant plus que ce chiffre d’affaires (globalement en baisse) inclut les commissions perçues pour les transactions de la Galerie.
Transactions qui, elles, sont en très forte hausse: de +81,3% en chiffres d’affaires (15 millions d’euros sur le trimestre contre 8,3 millions l’an dernier même période) pour les partenaires. Ce qui, au final, vaut à Rueducommerce, une hausse de +4,1% de son volume d’affaires (chiffres d’affaires des produits high tech + chiffres d’affaires des partenaires de tous secteurs, mode, jeux, sports, voyages, etc).
De fait, depuis fin 2008, et l’entérinement de ce modèle d’affaires, l’activité Galerie du site a quadruplé. Elle a doublé sur la dernière année fiscale. L’autre levier possible de croissance – la monétisation des millions de visiteurs– liée à cette activité Galerie, est aussi invoqué pour contrer les aléas des ventes de produits high-tech. La progression de la régie publicitaire est de 45% sur l’exercice 2009-2010.
Au total, la direction du groupe déclare provisionner 2 millions d’euros pour les ajustements nécessaires au «renforcement des activités porteuses» (galerie et régie). Un mélange des genres dont la rentabilité devrait, selon cette dernière, permettre par ailleurs de peaufiner sa stratégie multi-marques, moyennant la recherche d’économies et la réorganisation de ces process (logistique, réduction d’effectifs, etc).