L’opérateur de services IT lorrain est sur le point de lancer d’importants travaux visant à reconvertir son actuel siège social de Maxéville en datacenter afin de faire face à la montée des services hébergés.


RMI-Adista s’apprête à déménager ses équipes administratives et commerciales dans un nouveau bâtiment de 700 m2 qu’il vient d’acquérir à 200 mètres de son actuel siège social de Maxéville (agglomération nancéenne). Dans l’espace ainsi libéré, la société prévoit de construire d’ici à la fin de l’année son deuxième datacenter, soit 200 à 300 m2 de salles informatiques supplémentaires. Un investissement dicté par la croissance rapide de ses services d’hébergement.

Une activité qui, avec les télécoms, a contribué pour l’essentiel de la hausse de près de 30% de ses revenus sur l’exercice 2012 clos fin août. Et alors que la société a quasiment triplé son chiffre d’affaires en cinq ans, passant de 11,5 à 30,5 M€ de facturations, elle anticipe déjà une hausse de 20% de ses revenus sur l’exercice qui vient de démarrer. Une croissance qui devrait porter ses effectifs aux alentours des 150 personnes (contre 130 actuellement).

Le secret de cette réussite ? Avoir sû marrier très tôt (dès le début des années 2000) les trois compétences qui font aujourd’hui sa substance : l’intégration de systèmes, son métier historique, les réseaux et télécoms, et l’hébergement. Autre spécificité de l’entreprise : elle a misé à partir du milieu des années 2000 sur les réseaux fibre optique d’initiative publique (RIP) en constituant progressivement un réseau de dix-huit agences (bientôt dix-neuf) implantées sur les territoires où ces RIP sont les plus dynamiques.

L’opérateur de services IT est ainsi en mesure d’externaliser l’informatique de ses clients en transportant leurs données dans des VPN haut débit qu’elle construit elle-même. Une garantie de sécurité et de disponiblité. Des systèmes informatiques externalisés dont l’adoption progresse très rapidement, selon Philippe Paci directeur marketing de RMI-Adista. Un phénomène favorisé selon lui par de multiples facteurs : réduction des investissements des entreprises, complexité croissante des systèmes, impératif de disponibilité continue, besoin d’adoption rapide de nouveaux services (PRA, nomadisme, etc.)…

En sus de la réalisation de nouvelles capacités d’hébergement, la société prévoit de marketer une offre d’infrastructure sous forme de service (IaaS) et envisage de constituer une équipe dédiée pour mieux conquérir les entreprises de taille intermédiaires, peu représentées dans son portefeuille clients aujourd’hui essentiellement constitué de collectivités et de PME.