Et si RIM abandonnait le Blackberry ? C’est ce que préconisent certains investisseurs et analystes qui estiment que la seule planche de salut du Canadien est l’ouverture de sa messagerie à ses concurrents.

 

En annonçant que les smartphones sous QNX n’apparaîtront pas sur le marché avant fin 2012, c’est à dire avec six mois de retard sur le calendrier, RIM n’est pas parvenu à calmer une partie de ses actionnaires qui, à l’instar de la banque d’affaires Jaguar Financial demandent un changement de cap. D’autant que les résultats du troisième trimestre ne sont pas à la hauteur de leurs ambitions. Si le chiffre d’affaires a grimpé de 24% à 4,2 milliards de dollars par rapport au trimestre précédent, il est cependant 6% en dessous de celui de l’année dernière. Plus inquiétant encore, en un an le bénéfice s’est effondré, passant de 911 millions de dollars à 265 millions de dollars.

L’idée qui fait désormais son chemin est celle d’un abandon pur et simple des terminaux Blackberry, le Canadien se consacrant uniquement à sa messagerie qu’il ouvrirait à ses concurrents.

On notera qu’il a déjà fait un pas en cette direction en introduisant le mois dernier un logiciel permettant aux entreprises de connecter leurs iPhones et leurs terminaux Android à son réseau sécurisé.

Selon Reuters, la messagerie rapporterait actuellement environ un milliard de dollars par trimestre, versé par les opérateurs et les entreprises clientes.

Sans aller jusqu’à préconiser l’abandon des smartphones, certains analystes comme Mike Abramsky, de RBC Capital Markets, estiment que la société de Waterloo devrait se scinder en deux, et ce rapidement car des alternatives à la messagerie canadienne apparaissent sur le marché. « Le risque si l’on attend est que plus d’entreprises vont basculer vers ces alternatives. Ils sera alors difficile de les ramener vers la messagerie BlackBerry, même si cette dernière devient indépendante », explique ce dernier à Reuters en se référant à des entreprises comme Good Technology et SAP qui proposent déjà des services de sécurisation et de gestion des données des terminaux mobiles.