L’éditeur américain, spécialiste du BPM, du SOA et du CEP, dont le bénéfice est en chute libre, va réduire la voilure. Au programme suppression d’une dizaine de produits et licenciement de 10 à 15% des salariés.

 

Rien ne va plus pour Progress Software. L’éditeur américain, grand spécialiste du BPM (Business Process Management), du SOA (Service-Oriented Architecture) et du CEP (Complex Event Processing), est depuis l’année dernière victime du ralentissement des commandes, notamment eu Europe. Malgré un chiffre d’affaires en baisse et un bénéfice en chute libre au cours du quatrième trimestre, la société avait réussi à limiter la casse en 2011. Le CEO de l’époque, Richard Reidy, avait toutefois jeté l’éponge. Arrivé au mois de novembre, le nouveau patron Jay Bhatt, auparavant haut-responsable chez Autodesk, avait aussitôt décidé de lancer un grand audit.

Ses conclusions plutôt douloureuses, viennent de tomber. Entretemps, la situation de l’entreprise ne s’est il est vrai pas améliorée puisque le chiffre d’affaires du premier trimestre a à nouveau chuté de 7% à 124,4 millions de dollars, le bénéfice net faisant quant à lui la culbute avec 11,9 millions de dollars. C’est 64% de moins que les 28,3 millions de dollars de l’année précédente.

Jay Bhatt a donc décidé de se débarasser de dix produits jugés non stratégiques, comme nous l’apprend CRN. Adieu donc les  Actional, Artix, DataXtend, FuseSource, ObjectStore, Orbacus, Orbix, Savvion, Shadow et autre Sonic, qui pourtant comptaient pour 172 millions de dollars dans le chiffre d’affaires 2011. Ces derniers seront rangés aux oubliettes au milieu de l’année prochaine.

L’éditeur va en revanche investir dans les solutions qui constituent selon lui son coeur de métier : OpenEdge, DataDirect Connect, Apama Analytics, Decisions et le portail Progress Arcade. Celles-ci seront enrichies et intégrées dans une plateforme de développement et de déploiement du cloud.

Cela ne suffira malheureusement pas à éviter les licenciements puisque Jay Bhatt annonce qu’il va réduire de 10 à 15% son personnel. Il va par ailleurs consacrer 350 millions de dollars au rachat d’actions pour, selon la formule consacrée, accroître la valeur pour les actionnaires.

Bonne nouvelle aussi pour le réseau qui devrait s’enrichir de nouveaux partenaires.