Le 30 juin dernier, Prodware annonçait le lancement de la P-Box, une offre d’ERP à la demande pour les PME. Nous avons demandé à Philippe Bouaziz, son pdg de nous en dire plus.
Channelnews : Le mois dernier, vous avez annoncé conjointement avec Microsoft le lancement en septembre de la P-Box, une offre permettant d’accéder à l’offre ERP Dynamics et aux logiciels bureautiques de ce dernier via une simple box Internet. De quoi s’agit-il exactement ?
Philippe Bouaziz : Nous avons entièrement repensé le modèle ERP. La P-Box est une box informatique dédiée aux PME qui leur permet d’accéder à toute leur informatique via un abonnement mensuel par utilisateur. Cette offre, qui réunit tout notre savoir-faire, se caractérise par le nombre d’outils packagés (ERP, CRM, outils bureautiques, collaboratifs et décisionnels), son attractivité tarifaire (35€ par utilisateur et par mois), le fait que le service est compris (paramétrage, installation, formation, migration, maintenance…). Surtout elle ne nécessite aucun investissement de départ (pas de big bang pour le système d’information de l’entreprise), pas de financement et est sans engagement de durée. Elle se décline en quatre versions métiers pré-paramétrées : Services, Construction, Distribution/Commerce, Industrie. Des versions qui ne sont ni plus ni moins que des version standardisée des offres verticales que nous commercialisons déjà en France et à l’international.
Pourquoi Microsoft a choisi Prodware pour réaliser cette offre ?
Philippe Bouaziz : Ça fait déjà trois ans que l’on travaille sur des offres SaaS. Nous proposions déjà des offres telles que Divalto On Demand ou ASP Hosting. Des offres hébergées dédiées qui servaient de support à notre stratégie de déploiement. Ce qui change aujourd’hui, c’est que nous regroupons différentes briques applicatives pour les PME sur une plate-forme mutualisée et que nous y associons le service. À ce titre, je pense que nous avons deux ans d’avance sur le marché. En somme, notre plate-forme SaaS était techniquement prête depuis longtemps mais nous attendions que le marché soit mature pour lancer une offre packagée pour les PME. Au départ nous tablions sur 2011. Mais la crise a eu un effet accélérateur et nous a convaincu d’avancer notre projet. En effet, cette offre répond parfaitement aux attentes actuelles des clients : elle leur permet de maîtriser leur budget tout en bénéficiant d’un produit toujours à jour et se placer dans une perspective de développement durable (hébergement).
Vous avez indiqué dans lors de l’annonce de cette offre que vous alliez commercialiser cette offre en direct mais également via un écosystème de conseillers et prestataires agréés. Cela signifie-t-il que vous aller développer un réseau de distribution spécifique ?
Philippe Bouaziz : Nous avons déjà un département partenaires qui travaille depuis dix-huit mois avec des cabinets de consulting, des experts comptables, des consultants indépendants et des éditeurs en France et à l’international pour promouvoir nos offres verticales. Le réseau sera composé en grande partie d’acteurs de ce type mais aussi de petits partenaires Dynamics, Cegid ou SAP qui ont envie de travailler sur la cible des PME de 5 à 80 utilisateurs. En revanche nous ne devrions pas recruter en direction du réseau Sage car celui-ci est orienté vers de plus petits comptes. Cette offre devrait aussi générer des vocations entrepreneuriales au sein de la population d’informaticiens et de techniciens à qui la crise a récemment fait perdre leur emploi. C’est en cela qu’on peut parler d’offre citoyenne et anticrise.
Quel sera l’intérêt pour ces partenaires de commercialiser cette offre et comment comptez-vous animer ce réseau ?
Philippe Bouaziz : Les partenaires agréés recevront un pourcentage significatif du chiffre d’affaires récurrent qu’ils généreront. Nous allons étoffer l’équipe en interne chargée du recrutement et de l’animation des partenaires. Mais cette restera légère, Microsoft nous aidant beaucoup dans nos efforts de marketing et de commercialisation (l’offre sera notamment proposée à tous les partenaires Dynamics). Sans compter que beaucoup de choses pourront se gérer directement par Internet et par le portail dédié. Il y aura au moins deux statuts : conseil expert et business partner. Le premier sera s’adressera plutôt aux agents et aux consultants et le second aux intégrateurs capables de prendre en charge le cycle de vente et le déploiement. L’idée c’est de mixer les deux profils et de compter une centaine de partenaires à termes répartis sur tout le territoire national.
