C’est finalement le président de la Holding financière Crescendo Industries qui va diriger le constructeur informatique français. Une nomination sans surprise mais qui marque l’arrivée d’un financier.

C’est une page de Bull qui se tourne avec la nomination du président du directoire de Crescendo Industries, Philippe Vannier, à sa tête. Elle consacre en effet la prise de contrôle du constructeur informatique français par les financiers. D’autant que le nouveau PDG a annoncé qu’il resterait à la tête de la holding. D’une certaine manière, cette nomination entérine les rumeurs qui attribuaient le départ de l’ancien PDG, Didier Lamouche, à un désaccord avec le nouvel actionnaire; lequel, depuis le rachat d’Amesys par Bull, détient 20% du capital du constructeur.

 

Un désaccord surprenant à première vue dans la mesure où Didier Lamouche avait des méthodes de management très « anglo-saxonnes » héritées d’une longue carrière de manager chez IBM. Des méthodes qui avaient porté leurs fruits et qui auraient dû rassurer le nouvel actionnaire. D’autant que c’est Didier Lamouche qui avait fait entrer ce dernier dans la maison. Il faudra donc attendre que les langues se délient pour connaître le fin mot de l’histoire.

« J’entends bien capitaliser sur la stratégie mise en œuvre par mes prédécesseurs », a déclaré Philippe Vannier dans un communiqué, rendant ainsi un hommage appuyé à Didier Lamouche. Un hommage qui ne trompera personne. Il est probable qu’e le nouvel homme fort souhaite avant tout faire fructifier son investissement tout en redonnant, comme le dit la formule consacrée, confiance au marché. Toutefois Philippe Vannier ayant en poche un diplôme d’ingénieur, on peut lui concéder une certaine vision industrielle.