Dans un entretien à Libération, Fleur Pellerin a laissé entendre que la halle Freyssinet serait le lieu d’implantation du quartier numérique Paris capitale numérique et pourrait héberger jusqu’à 1 000 jeunes pousses.


On en sait aujourd’hui un peu plus sur le lieu d’implantation du quartier censé devenir l’emblème du projet gouvernemental Paris Capital du numérique. Dans un entretien donné à nos confrères de Libération, Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’Economie numérique, a confirmé que la halle Freyssinet, placée dans le 13e arrondissement de Paris, était «  l’hypothèse la plus sérieuse parmi les implantations étudiées ». Ce lieu, aujourd’hui protégé, bâti entre 1927 et 1929 pour héberger les halles de messagerie de la gare d’Austerlitz – comme l’indique le site Wikipedia – pourrait ainsi devenir « l’étendard du numérique de la France ».


Ce vaste bâtiment, aujourd’hui détenu par la SNCF, offre une superficie de 25 000 m2 et pourrait accueillir jusqu’à 1 000 start-ups. Une « vitrine internationale, un des grands incubateurs de classe mondiale », souligne la Ministre. La structure voulue par le gouvernement fera ainsi office de « guichet unique » et offrira aux start-ups installées « tous les services utiles sur place ».

Le projet Paris Capital du numérique, financé partiellement par la Caisse des dépôts – qui s’occuperait notamment de racheter la halle à la SNCF -, est au coeur de la feuille de route numérique du gouvernement. Il vise notamment à faire éclore un quartier numérique, localisé à Paris, réunissant l’enseignement supérieur, des pépinières, des incubateurs de start-ups, mais également des investisseurs ou des centres d’innovations de grands comptes dans le but de soutenir le numérique et d’accélérer la création d’un éco-système français innovant. Il a également pour objectif de renforcer l’attractivité de l’Hexagone sur la scène internationale et de placer la France au coeur du numérique européen. Un des objectifs est aussi de rivaliser avec son homologue londonien, Tech City, situé à l’est de la capitale anglaise. Ce quartier parisien servira également à héberger la filière Big Data, souhaitée par Fleur Pellerin.

Un effet d’entrainement dans la banlieue Est de la capitale


A l’origine plusieurs lieux étaient pressentis pour accueillir ce futur pôle : la ZAC Paris Rive gauche mais aussi Ivry, Evry ou la Seine-Saint-Denis. Localisé à la halle Freyssinet, il devrait ainsi rayonner aux alentours. « Ce quartier aura un effet d’entraînement sur les banlieues à l’est de la capitale, Vitry-sur-Seine, Montreuil ou Ivry-sur-Seine par exemple, où il existe beaucoup de friches industrielles », rappelle encore la ministre, promettant la construction future de 15 quartiers numériques dans « les villes les plus dynamiques de l’Hexagone ».

Ce projet gouvernemental viendra s’ajouter aux incubateurs présents sur la capitale. On se rappelle les initiatives menées par Silicon Sentier et le Camping. Mais, plus récemment, celle de Microsoft, qui à l’occasion de l’édition 2013 des Techdays, a annoncé Spark, un espace de 300 M2 situé dans le quartier du Sentier. Cet incubateur accueillera une quarantaine d’étudiants, développeurs ou jeunes créateurs d’entreprises et leur proposera des services, gratuits ou payants, d’accompagnements.

 

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