Malgré la surmédiatisation du cloud computing, dans la sphère des PME tout reste à faire. Notamment, avec les revendeurs. D’où l’idée de Revendreducloud.com lancé par Pierre-José Billotte.

Channel News: En tant que président et animateur du club EuroCloud France, pourquoi vous lancez-vous aujourd’hui dans l’aventure d’une place de marché dédiée?

Pierre-José Billotte: Sur le marché naissant du cloud computing, la principale question des acteurs concernés est de savoir quelle politique commerciale adopter. Pour les grands comptes, que les fournisseurs abordent par la vente directe, la question est déjà tranchée. Pour contacter les PME, en revanche, les fournisseurs ont clairement besoin des revendeurs. En témoigne la trentaine de sociétés qui, dès l’annonce du lancement de cette place de marché, ont adhéré au projet. Avec une quarantaine de solutions présentées, dès la première semaine, sur cette plate-forme de mise en contact fournisseurs-revendeurs.

 

Au delà de cette mise en contact, que proposez-vous aux revendeurs?

 

Pierre-José Billotte: La place de marché a pour objectif de leur faire prendre conscience qu’il y a là plus d’opportunités que de risques. Et que tout reste à faire, ou presque, pour le cloud computing sur le segment des PME qui pèse au moins pour 50% dans le développement de ce marché. Concrètement, la plate-forme qui leur est ouverte gratuitement vise d’abord à leur faire gagner du temps. En cinq minutes, ils peuvent sélectionner les fournisseurs qui les intéressent, leur envoyer une demande de contact. Demande qui sera suivie ou non, selon les critères communiqués par les fournisseurs à la place de marché (sur comptes personnalisés), d’une amorce de discussion commerciale. La plate-forme gère les différentes étapes -en workflow- de cette mise en relation commerciale. Un service totalement gratuit pour les revendeurs. Pour leur part, les fournisseurs gagnent aussi du temps à ne pas devoir traiter des demandes de partenariat qui n’entrent pas dans leurs critères. Nous y ajouterons la panoplie des outils marketing (newsletter, études, tribunes, témoignages, études de cas, etc) ad-hoc.

 

 

Sur quel modèle économique comptez-vous rentabiliser cette opération?

Pierre-José Billotte: En tant que place de marché, en aucun cas, il ne s’agit de s’intercaler entre fournisseurs et revendeurs. C’est pourquoi le référencement des fournisseurs comme la mise en relation sont gratuites. Outre la publicité qui peut représenter quelques pour cent des revenus générés par la plate-forme, le reste -soit 95% environ- proviendra d’une commission de 5% versée par les fournisseurs sur la base des ventes qui découlent des partenariats conclus. Comme un apporteur d’affaires.

L’important n’est pas tant le nombre de contacts établis que le service rendu aux deux parties. Pour preuve que cela répond à une attente, d’ici à la fin de l’année soit en moins d’un mois, nous aurons atteint l’objectif que nous avions estimé pertinent à l’horizon de douze mois, à savoir une quarantaine de fournisseurs référencés. Nous pouvons raisonnablement tabler sur un millier de comptes de revendeurs inscrits dans les douze mois, et 75 à 80 fournisseurs référencés l’an prochain.