Logo Oracle L’éditeur aime décidément bien être sous les feux de l’actualité. Après – notamment – le rachat de Sun, voici l’heure des licenciements. Les deux sont-ils liés ? À moins que cela ne bouge du côté des ERP.

 

Un communiqué de l’intersyndicale CFDT Cadres – CFE-CGC – CFTC – CGT – FO Oracle France l’annonçait ce matin : 850 à 1.000 postes devraient être supprimés en Europe dont environ 250 postes en France (sur 1.600, soit 15,6%). La direction justifie ces licenciements par la volonté du groupe de préserver la marge opérationnelle afin de maintenir la stratégie à long terme. Les prémices d’une croissance significativement inférieure à ce qui était attendu est l’autre motif invoqué.

Les syndicats contestent cette version, faisant remarquer qu’il y a une semaine à peine l’éditeur annonçait des résultats plutôt bons par les temps qui courent avec un bénéfice en progrès de 1% à 5,6 milliards de dollars et un chiffre d’affaires en hausse de 4%, à 23,3 milliards de dollars. La zone EMEA quant à elle demeure stable aux environs de 8 milliards de dollars. C’est ce qui explique sans doute la volonté du groupe de tailler dans les effectifs européens en partant du vieux principe selon lequel « qui n’avance pas recule ».

Les représentants syndicaux s’attendaient d’autant moins à ces licenciements que la situation économique et l’emploi n’ont fait l’objet d’aucune alerte en comité d’entreprise. S’agit-il alors de préparer le terrain en vue du rachat de Sun, lequel risque d’être coûteux en termes d’emplois ? Certains à la CFDT évoquent également des réorganisations du côté des ERP. Des rumeurs font d’ailleurs état d’incitations au départ chez BEA, le spécialiste du middleware racheté -fort cher – en janvier 2008.

« Rien de tout cela n’a été évoqué lors du CE extraordinaire et nous n’avons pas assez d’éléments pour développer de telles théories », relativise Elisabeth Chantrieux, secrétaire CFDT du CE. Selon elle il est dangereux de divulguer des informations qui peuvent se révéler fausses, à la veille des vacances. A la CFTC aussi on se veut prudent. « Nous n’en sommes qu’à un premier niveau d’information. Nous en saurons plus dans les semaines à venir », affirme un délégué syndical du syndicat chrétien.

Pour y voir un peu plus clair, il faudra attendre le prochain CE où devraient être dévoilés le chiffre exact des suppressions de postes. Une chose est sûre : cet été on verra presque autant de monde sur le carreau que sur les plages.