Dans l’attente d’un repreneur, la société peine à trouver de nouveaux clients. Ses résultats s’en ressentent et se situent en dessous des prévisions de la direction. Un coup de barre s’impose absolument.
Novell vient d’annoncer des résultats plutôt décevants pour le 3ème trimestre de son exercice 2010.
Le chiffre d’affaires a effet baissé de 7,9% à 199 millions de dollars. Dans un premier temps la direction avait tablé sur un peu plus de 200 millions de dollars, un objectif qui avait été récemment ramené dans une fourchette de 197 à 199 millions de dollars. De son côté, le bénéfice net a glissé de 5,9% à 15,7 millions de dollars.
S’adressant aux analystes de Wall Street, la directrice financière de la société Dana Russel a affirmé que c’était la première fois depuis la mise en place du management actuel en 2005 que la société n’atteignait pas ses objectifs.
Dans un marché plutôt en progression, ces résultats ternes sont à mettre au compte de l’incertitude quant à l’avenir de la société qui taraude la clientèle de l’éditeur. Ce qui explique que les ventes de licences ont reculé de 7,6% pour frôler les 25 millions de dollars. De leur côté, les revenus générés par le support fléchissent de 6,9% à 152,5 millions de dollars. Les revenus des services quant à eux chutent de 15% à 21,6 millions de dollars.
Depuis la tentative avortée de prise de contrôle de la société par le « hedge fund » Elliott Associates, la société a noué des partenariats tous azimuts (notamment avec VMware et IBM) pour maintenir à flot SUSE Linux, que SCO continue à lui disputer devant les tribunaux. Une stratégie de l’attentisme qu’elle devra bien se résoudre à abandonner un jour.
Pour mettre fin à une lente décomposition de la société qu’il dirige, le PDG Ron Hovsepian devra en effet se résoudre à céder un jour celle-ci, que ce soit en un seul bloc ou, plus vraisemblablement par appartements, personne ne semblant intéressé par un catalogue de produits très disparate.
Au cours de la présentation des résultats, Ron Hovsepian a refusé d’aborder ce sujet, écartant de la main les quelque 20 postulants qui ont plus ou moins posé leur candidature pour un rachat depuis le mois de mai. Certes la mariée n’est plus très belle. Mais sa dot contient plus d’un milliard de dollars en cash. Ce qui la rend encore séduisante.