L’équipementier télécom a annoncé la suppression de 597 emplois en France d’ici à 2019 dans ses filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks. Ce qui représente 14% de l’effectif de ces deux filiales. Cette vague de suppressions de postes s’inscrit dans le plan de la maison mère de dégager 1,2 milliard d’euros d’économies d’ici à 2018.

Les deux autres filiales du groupe en France, Alcatel-Lucent Submarine Networks (câbles sous-marins) et RFS (radiofréquences), qui comptent 1.000 salariés supplémentaires, ne sont pas impactées. Dans une déclaration à l’AFP, le groupe finlandais a précisé que les suppressions de postes affecteront les fonctions centrales et support des sites de Paris-Saclay (Essonne) et de Lannion (Côtes-d’Armor) des deux filiales concernées, mais épargneront les fonctions recherche-développement. Le plan précisant la répartition des coupes entre Paris-Saclay et Lannion sera présenté le 18 septembre aux instances représentatives. Le groupe souhaite « repositionner la France en pôle d’excellence en matière de recherche-développement sur trois technologies clé : la 5G, la cybersécurité et l’internet des objets ».

Lors du rachat d’Alcatel-Lucent début 2016, les dirigeants de Nokia s’étaient engagés avec Emmanuel Macron (Ministre de l’économie à cette époque) à maintenir les effectifs dans l’Hexagone à 4.200 salariés. Les 400 postes qui avaient d’emblée été supprimés devaient être compensés par la création de 500 emplois, essentiellement dans sa branche R&D. Mais depuis l’acquisition, c’est « plus de 1000 disparitions d’emplois réalisées ou en cours de réalisation » qui sont à déplorer en France, écrit dans un communiqué l’intersyndicale CFDT-CFE-CGC-CGT-CFTC. « Aujourd’hui les engagements [des dirigeants de Nokia] sont loin d’être tenus. Seulement 20 % des 500 recrutements nécessaires ont été réalisés à ce jour. Emmanuel Macron se serait il fait duper par la Direction du groupe Nokia lors du rachat ? », s’interroge l’intersyndicale.