Le spécialiste de la distribution de contenus numériques absorbe Pepita, une start-up spécialisée dans la monétisation d’œuvres numériques sur les réseaux sociaux. Nexway multiplie les accords de référencement.
La fringale d’acquisitions de Nexway tourne à la boulimie. Moins de quinze jours après avoir annoncé le rachat de son homologue suisse Key Technology, qui lui ouvre les portes des marchés allemand et germanophones, le distributeur de logiciels en mode téléchargement Nexway s’arroge l’éditeur Pepita. Cette jeune pousse est à l’origine d’un widget, Pepitastore, qui permet de créer sur n’importe quel site Internet, blog ou page personnelle un espace marchand de diffusion de contenus numériques. Selon son pdg, Gilles Ridel, cette acquisition va donner accès à Nexway aux nouvelles audiences très convoitées drainées par les blogs et les réseaux communautaires.
Quand il ne procède pas à des acquisitions, le distributeur multiplie les accords de partenariats avec d’une part les producteurs de contenus (les éditeurs) et les sites marchands, qui les diffusent en téléchargement. Du côté des éditeurs, des grands noms tels que Electronic Arts, Symantec, Lavasoft, Eidos ou Lego ont rallié Nexway au cours des dernières semaines. Ils rejoignent ainsi un catalogue déjà constitué de marques telles que McAfee, Kaspersky, Mindscape, Larousse, Corel, Micro Application ou Avanquest.
Du côté des e-tailers, les nouveaux venus se nomment La Redoute, Les 3 suisses ou Scoregames. Ils complètent un réseau déjà formé de fnac.com, Rueducommerce, Pixmania, Darty.com, Alapage et Surcouf. Dernier accord en date Phonehouse pour le compte duquel Nexway va lancer une chaîne de jeux sur téléphones GSM. Et le développement se poursuit également à l’international avec la signature toute fraîche de l’enseigne Elcorteingles.es.
Fort de ces ralliements successifs et d’une couverture désormais européenne acquise grâce à des implantations dans les principaux de l’Union, le distributeur est en voie de s’imposer comme le champion de la dématérialisation de logiciels. Moyennant quoi, ses ventes devraient encore doubler cette année pour atteindre le seuil des 30 M€ de CA (contre 18 M€ en 2007).