Après six années de croissance organique faible, la société de services pure player Microsoft a retrouvé en 2016 une dynamique de croissance à deux chiffres. Un regain d’activité qui s’est rapidement traduit par une accélération encore plus marquée des besoins en recrutement, le turn over s’étant lui-aussi soudainement réveillé.

Les recrutements ayant tout juste suffit à combler les départs en 2016, l’entreprise a pris les devants cette année en annonçant son intention d’embaucher une soixantaine de candidats. Déduction faite des départs, l’effectif devrait ainsi passer de 180 à plus de 200 collaborateurs, selon son directeur général, Eric Ferrière. Neos-SDI cherche notamment des consultants avec des compétences Cloud, Azure, BI, Big Data, CRM, Sharepoint ; ou encore des ingénieurs et chefs de projets .Net, et des ingénieurs d’affaires. Une vingtaine de postes seront à pourvoir sur son centre de services de Dijon, une quinzaine à son siège parisien ainsi qu’à son agence de Lyon et une dizaine à Toulouse.

Comme toutes ses consœurs, Neos-SDI est confrontée à une pénurie de talents, notamment sur les consultants Sharepoint, sur les développeurs .Net et sur les profils ayant des compétences Office 365, énumère Eric Ferrière. Pour y remédier, l’entreprise est revenue aux méthodes éprouvées un temps délaissées : la cooptation mais également l’alternance, avec les contrats de professionnalisation, et les stages pour se rendre visible auprès des étudiants et des jeunes diplômés des grandes écoles telles Supinfo, l’Efrei ou l’Epita, dont Neos-SDI a fait son vivier. Et comme, cela ne suffit pas, l’entreprise n’hésite pas à faire appel à des cabinets de recrutement, notamment pour trouver des profils Sharepoint.

Si le développement sur mesure représente toujours les deux tiers de ses facturations, Neos-SDI tend à développer ses revenus récurrents en misant sur le développement d’offres industrialisées. L’entreprise vient ainsi de mettre sur le marché une gestion de chantier à destination du secteur BTP. Sur le segment des PME et des ETI, elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie Cloud service provider (CSP) de Microsoft qu’elle a embrassée en tant que partenaire contractuel.

Si elle parvient à tenir ses objectifs de recrutement, Neos SDI peut espérer franchir cette année le cap des 17 M€ de revenus qu’elle s’était fixé il y a déjà cinq ans ans et celui des 20 M€ l’année prochaine. Mais des problèmes de dynamique commerciale, l’échec de sa filiale suisse et le manque de synergies tirées de la reprise de l’activité ERP de RBS en 2013 – et revendue en 2015 à 3LI – l’avaient empêchée de concrétiser son ambition jusque-là.