5,6 milliards d’utilisateurs mobiles en 2020 représentant 72 % de la population mondiale soit 1 milliard de plus dont 45 % proviendront de la Chine et de l’Inde. C’est ce qu’indique le GSM Association (GSMA), l’association professionnelle qui représente 850 opérateurs de téléphonie mobile dans plus de 200 pays, dans l’édition 2016 sur l’économie mobile (The Mobile Economy). Ouvrant la première conférence plénière intitulée « Mobile is Everything », Mats Granryd, directeur général de la GSMA rappelait quelques statistiques qui montre le chemin parcouru par l’industrie mobile en seulement un quart de siècle date du lancement de ce que l’on n’appelait pas encore la 2G.

Aujourd’hui, 25 ans plus tard, la GSMA recense quelque 7,6 milliards d’abonnements mobiles et 4,7 milliards d’abonnés. La 4G connait « un succès phénoménal » en étant disponible dans plus de 150 pays et un milliard d’abonnés et la 5G représente un espoir majeur en apportant non seulement un débit plus élevé mais surtout un temps de latence beaucoup plus réduit ouvrant la porte à de nouvelles applications comme la chirurgie à distance ou les voitures autonomes.

Sur le plan économique, l’industrie du mobile représente 4,2 % du PIB mondial et emploie quelque 32 millions de personnes directement ou indirectement.

Pour Vittorio Colao, CEO de Vodafone, nous passons de la « Digital Society » à la « Gigabit Society » dans laquelle les petites entreprises peuvent concurrencer les grandes car la possibilité de « scaling up » n’est plus un problème et où « les nouveaux business model sont possibles ». Et les impacts de cette Gigabit Society se traduisent concrètement dans la vie des entreprises et des organisations : L’assureur Generali qui baisse de 25 % ses polices d’assurances automobile, la police néozélandaise qui économise 180 M$ par an, les accidents de voiture réduit de 60 % grâce à l’utilisation des TomTom, ASB qui baisse la consommation d’énergie de 24 %. Et la 5G permettra d’accélérer encore ces évolutions.

Le CEO de Vodafone voit en la réalité virtuelle la prochaine application clé avec des utilisations dans le domaine du jeu et des loisirs mais surtout dans celui de la formation et de l’éducation. Mais pour que la Gigabit society puisse se réalise complètement, un certain nombre de conditions devront être réalisées : « Il faut que les gouvernements définissent des politiques en faveur de l’investissement plutôt que de ne voir dans les entreprises de telcos que des « lemons to squeeze » ; Que la concurrence soit équitable et empêche l’arrivée d’acteurs trop dominants, voire monopolistiques ; qu’un effort soit fait en matière d’éducation car la moitié des emplois de demain ne sont pas encore connus aujourd’hui ; Enfin que soit maintenus un cadre réglementaire efficient ».

Parmi les problèmes à régler, la fracture des technologies mobiles en est une importante étant donné leur impact dans la vie quotidienne, estime Mats Granryd. Car alors que le taux de pénétration se situe à 85 % en Europe et aux Etats-Unis, il n’est que de 40 % dans certains pays subsaharien pour différentes raisons : pas d’infrastructure réseau, coûts des terminaux trop élevés, manque de contenus pertinents. Sur ce terrain, le DG de la GSMA rappelait que l’industrie du mobile était la première à soutenir les 17 objectifs du développement durable définis par les Nations Unies.

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