L’IDATE a publié ses prévisions de ventes de mobiles pour 2009. Comme il fallait s’y attendre l’année sera morose. Le bout du tunnel serait pour 2011, date de démarrage de la LTE, la très probable future 4G.
Fabricants, revendeurs et opérateurs mobiles devront faire le dos rond en attendant 2011, baptisée « année du redémarrage » si l’on en croit l’IDATE. L’institut prévoit en effet une baisse des ventes de l’ordre de 5 à 6% cette année,alors que la progression était de 5% en 2008. Qu’on est loin des bonds à deux chiffres des années antérieures.
Il est vrai que certains marchés affichent actuellement des taux de pénétration dépassant les 100%. C’est le cas notamment de l’Europe ou ce taux est de 106 %, un chiffre débordant de loin ceux de l’Amérique du Nord (87,1%), de l’Amérique latine (76,3%), de l’Asie et de l’Afrique, ces deux derniers continents affichant chacun environ 45% de TP.
En Europe, la France fait figure de parent pauvre avec seulement 90% de taux de pénétration, alors que l’Allemagne excède 125%, l’Italie distançant tout le monde avec 155%.
Une situation qui ne permet pas d’écouler beaucoup de terminaux,.le mobile ne devant sa survie qu’au marché du remplacement. Ceci dit, l’arrivée d’un 4ème opérateur dans l’Hexagone pourrait y changer la donne. Et surtout favoriser le churn.
Pourtant 2008 fut une année faste sur le plan technologique avec l’explosion de l’écran tactile. Et si l’on en croit Pierre Carbonne, analyste de l’IDATE, 2009 devrait aussi connaître son lot de nouveautés, notamment de nouvelles offres data et de nouveaux services. Il évoque également la LTE (Long Term Evolution) qui devrait peu à peu prendre sa place de réseau de 4ème génération. Ce déploiement tant attendu pourrait commencer dès l’année prochaine mais ne devrait malheureusement porter ses fruits sur le plan commercial qu’en 2011-2012.
Les terminaux poursuivront bien entendu leur évolution. Parmi les gagnants du marché, citons les notebooks et les MID (Mobile Internet Device), déjà proposés en France par SFR.
Toutefois 2009 devrait surtout profiter à Android, la plate-forme développée par Google dont les premiers terminaux devraient faire très bientôt leur apparition en Europe.
Parmi les déceptions, il faut citer en France l’anémie du marché de la NFC (Near Field Communication), banques et opérateurs souhaitant chacun bénéficier des revenus issus du paiement sans contact. Une situation qui se traduit par un véritable blocage.