L’Arcep confirme une baisse de 9% de la facture moyenne de l’abonné au téléphone mobile au premier trimestre. Les ventes de forfaits avec engagement chuteraient même de 20% selon le pdg de The Phone House.

 

Vingt-trois euros par mois (hors taxes) : tel est, selon le relevé trimestriel de l’agence de régulation Arcep, le montant de la facture moyenne de communications mobiles en France tous opérateurs et consommations confondus (voix, données). En baisse de 9% au premier trimestre 2012. Et ce, en dépit d’une consommation de minutes en nette hausse (+5,2%), tant sur le trafic mobile vers les téléphones fixes (+10,5%), que vers l’international (+48%), ou encore en données (+73,4%). Le marché s’étant aligné sur le « standard » implicite résultant de l’offre de Free Mobile (appels illimités inclus dans le forfait à moins de 20 euros).

 

Pour les opérateurs, le revenu des services mobiles est en recul de 4,5% (4,5 milliards d’euros) mais moins qu’au dernier trimestre 2011 (-5,3%). La voix contribue encore pour deux-tiers à ces revenus, tandis que les recettes «data » progressent de 8,7%.

 

Confirmation également de la perturbation des modalités de ventes, pour les opérateurs historiques, avec, selon le pdg de The Phone House, Guillaume Van Gaver, cité par la Tribune (groupe BFM), « une baisse des ventes d’abonnements classiques de l’ordre de 20% ». Soit un net recul des ventes forfaits mobiles avec téléphone subventionné, au profit de l’adhésion à une offre forfaitaire sans engagement, boostée par l’arrivée de Free Mobile. Selon ce distributeur, ce modèle sans subvention est en passe de « représenter de 20% à 30% du marché ». De quoi compliquer encore la situation des revendeurs (voir l’article du 4/07 : Suppressions d’emplois dans les télécoms : le réseau de distribution déjà impacté).