Microsoft propose un plan d’aide pour ses revendeurs confrontés à la crise des encours. Le point avec son responsable stratégie et programmes partenaires, Jean-Christophe Dupuy.

 

Channelnews : Quelle aide apportez-vous aux revendeurs Microsoft qui connaissent des problèmes d’encours et combien sont-ils à en profiter ?

 

Jean-Christophe Dupuy : Aujourd’hui entre 900 et 1.000 revendeurs sur les 10.000 qui distribuent nos produits bénéficient d’une aide de Microsoft. On les retrouve essentiellement dans le réseau d’Actebis et dans celui d’ETC. Nous discutons actuellement avec nos deux autres grossistes qui sont Tech Data et Ingram Micro. Ce chiffre peut donc évoluer à la hausse.

 

Actebis a été très réactif. Il fallait faire face à la demande des sociétés d’assurance crédit qui demandaient aux grossistes d’être plus fermes avec leurs revendeurs. La société s’est alors entendu avec nous et en parallèle avec HP pour aider son réseau. Nous avons donc mis en place le programme Mezzanine. Lorsque le grossiste Actebis consulte les encours de son revendeur il découvre éventuellement une nouvelle ligne Microsoft qui peut aller jusqu’à 5.000 euros, et ce jusqu’au 30 juin.

 

Ce que nous avons fait avec ETC est différent puisque cela concerne les licences OEM. Dès qu’un client passe une commande de Microsoft Office en OEM pour une valeur de 1.000 euros, le revendeur bénéficie d’une ligne de 5.000 euros pendant 6 mois.

 

Ces lignes de 5.000 euros seront-elles aussi accordées aux revendeurs de Tech Data et d’Ingram ?

 

Jean-Christophe Dupuy : Pas forcément, car tous les grossistes n’ont pas les mêmes priorités, la même typologie d’acheteurs, le même système d’information, ni la même stratégie commerciale. Certains peuvent très bien dire « Passez, il n’y a rien à voir ».

 

Je voudrais cependant ajouter que nous assurons un autre soutien à tous nos revendeurs, en liaison avec Microsoft Financing. Lorsqu’un client accepte un financement de Microsoft Financing, c’est ce dernier qui paye le revendeur. Et cela dans les 48 heures. Celui-ci ne doit donc plus taper dans ses encours.

 

Les problèmes d’encours ont-il affecté votre activité ?

 

Jean-Christophe Dupuy : Il est sûr que si nous n’avions rien fait, cela aurait eu un impact sur notre business. En a-t-on assez fait ? Je n’en sais rien. Toujours est-il que nous sommes encore sur une tendance de croissance. S’il y a 200 petits revendeurs qui ont des problèmes, il y en aura 200 autres qui vendront nos logiciels. Nous essayons au maximum de fluidifier le business. Ceci dit, cela ne suffira peut-être pas. Il est possible que dans deux mois nous devions faire autre chose. Nous verrons bien !

 

Je suppose que vous ne pouvez plus rien pour les revendeurs résiliés ?

 

Jean-Christophe Dupuy : Non malheureusement, cela n’est plus de notre ressort.