Compubase réunissait ce mardi 9 novembre ses clients et prospects pour leur présenter ses activités d’optimisation des ventes indirectes. L’occasion de faire le point sur l’impact du cloud sur la distribution IT.

 

Channelnews : Vous avez annoncé au cours d’une conférence destinée à vos clients que vous étiez en train de réaliser une enquête sur l’impact du cloud sur la distribution IT. Sur quoi porte exactement cette étude et quand sera-t-elle disponible ?

Jack Mandard : Nous menons actuellement une enquête en partenariat avec Orange et l’Aden (Association pour le développement de l’économie numérique) pour mieux comprendre la vision qu’ont les éditeurs du rôle de distribution indirecte dans le modèle SaaS. Notamment comment ils rémunèrent et motivent leurs partenaires. En parallèle, on interroge un panel de revendeurs (une centaine) pour cerner leur propre perception de ce modèle, les menaces et les opportunités qu’ils y voient. Les résultats devraient être publiés dans le courant du premier trimestre 2011.

Vous dites que le cloud ne représente pas grand-chose en terme de business actuellement et que ce n’est même pas une révolution proche. Qu’est ce qui vous permet de le penser ?


Jack Mandard : Aujourd’hui, le cloud concerne moins de 300 éditeurs sur les 3.000 référencés dans nos bases et pas plus de 15% des nouvelles solutions répertoriées sur notre plate-forme d’enregistrement. A vrai dire, personne ne sait vraiment combien de temps cela prendra avant que le cloud ne se généralise. Je remarque simplement qu’il il aura fallu plus de dix ans entre l’avènement du multimédia et le moment où il est réellement devenu une réalité quotidienne pour les entreprises. Il y a toujours un décalage important entre le battage médiatique qui est fait autour de l’apparition d’une technologie et son adoption. Le cloud n’y échappera pas. D’autant que certaines questions de fond ne sont pas réglées, notamment d’ordre juridique. Et, comme les grands systèmes n’ont pas disparu avec l’avènement du client serveur, le cloud ne sera pas la réponse universelle à tous les besoins. Il est important de se préparer mais sans précipitation.

Mais vous êtes convaincu que la distribution IT conservera son rôle central dans la diffusion du cloud. Pourquoi ?


Jack Mandard : L’informatique n’est pas encore mature pour nombre de ses composantes. Il faut encore identifier les besoins des clients, leur expliquer la technologie et pouvoir l’intégrer dans leur existant. En cela, les partenaires restent incontournables. Et aussi longtemps que ces derniers tiendront ce rôle, ils privilégieront les solutions qui leur permettront de conserver l’essence de cette relation avec leurs clients seule apte à préserver leur activité. Je rappellerais qu’à l’avènement de l’ASP (l’ancètre du SaaS) au début des années 2000, on pensait court-circuiter le channel. Aujourd’hui les acteurs concernés font de gros efforts pour remonter la pente et intégrer le modèle indirect.