Si l’on en croit le Journal du dimanche 4.000 emplois ont été perdu cette année dans les centres d’appel et l’hémorragie devrait se poursuivre au même rythme. C’est ce qu’a déclaré à nos confrères le président du SP2C (Syndicat des professionnels des centres de contact), Laurent Uberti, par ailleurs PDG et fondateur d’Acticall (6.000 collaborateurs).

Ce dernier incrimine la catastrophe actuelle à l’arrivée de Free Mobile sur le marché des opérateurs mobiles. La chute des prix et la perte des clients qui en a résulté à obligé les opérateurs traditionnels (Orange, SFR et Bouygues), principaux clients des call centers, à délocaliser cette activité vers des pays bon marché (Maghreb, Côte d’Ivoire, Madagascar…) afin de réduire leurs coûts.

Cela a provoqué pour ces derniers une chute de 400 à 500 millions d’euros, soit 20 à 25% de leur chiffre d’affaires. Plusieurs entreprises du secteur ont été contraintes de déposer le bilan (Transcom, Call Expert) et une dizaine d’autres devraient subir le même sort. D’autant que les grands groupes qui ont recours au centres d’appels font pression sur les prix.

 » La délocalisation des centres d’appels est irréversible. N’en déplaise aux différents gouvernements qui s’y sont opposés « , prévient Laurent Uberti.