Rappelons-nous du temps où l’utilisateur subissait davantage le fonctionnement de son logiciel plutôt que de pouvoir l’exploiter en ciblant ses seules applications « métiers ». Même si actuellement, la notion de logiciel tout puissant est encore très présente sur le marché, il est évident que nous aimerions tous que ce temps soit révolu.

Quel est le but ultime d’un logiciel ?

Chaque logiciel doit répondre et satisfaire l’utilisateur. L’outil de gestion doit donc fournir un haut niveau de fonctionnalité et de performance avec une expérience utilisateur accrue. Le problème d’un ERP est qu’il est traditionnellement modulaire (Achat, Stock, Commercial, Comptabilité, Paie), ce qui implique un grand nombre de fonctionnalités aussi bien pertinentes que vastes…. Donc, l’approche la plus rationnelle dans ce genre de cas est de ne plus travailler en module mais en Flux. C’est pourquoi, il est intéressant de se diriger vers un ERP de solutions verticales qui ciblerait les processus applicatifs bien définis à un métier. Prenons par exemple une saisie de Client, rien de plus traditionnel se dit-on ? mais échangez avec un consultant métier, il vous dira que ce n’est de loin pas aussi simple. Nous pouvons rencontrer par exemple différents types de client (Particulier, Entreprise, Export, Grand Compte…) qui auront chacun leur propre flux de traitement. Il faudra donc avant tout identifier ces flux, organiser l’application autour d’eux, les rendre paramétrable à une future évolution… et il ne s’agit que d’une table client : Et là, bingo vous venez de définir la méthode agile !

L’ère « Agile » ?

La principale leçon à retenir des méthodes agiles est que ce n’est plus la technique qui drive les choix applicatifs mais l’utilisateur. Ceci est résumé dans un manifeste de la gestion de projet rédigé en 2001 par des spécialistes.

Les 4 composantes des méthodes agiles sont :

  • Les individus et les interactions plus que les processus et les outils.
  • Des logiciels opérationnels plus qu’une documentation exhaustive.
  • La collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle.
  • L’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan.

Nous connaissons donc les composants nécessaires à ces méthodes et maintenant il nous manque la mise en œuvre, c’est-à-dire le moyen d’y arriver : DEVOPS est la solution. DEVOPS est la concaténation de Dev = développeur et Ops = Opérationnels, le but étant de rapprocher la DSI des utilisateurs et de prendre au plus juste leur demande.

L’utilisation de méthodes agiles permettent d’améliorer :

  • La productivité,
  • Les vitesses de développement,
  • Le « Time to market » d’une solution.

Mais l’agilité ne s’arrête pas là, pour répondre aux demandes des utilisateurs la DSI ou l’éditeur devra mettre en place une nouvelle façon de développer en accentuant l’intégration sur des fermes de fonctionnalités ou logiciels et en travaillant en micro-services. Mais ceci sera encore une autre histoire…

Emmanuel ESTEVES, Directeur R&D Mobilité & Web chez Eureka Solutions